Jean-Frédéric Poisson s'élève contre la mise en place par le gouvernement d'un "délit d'entrave numérique" destiné à faire taire notamment les sites proposant une alternative à l'avortement :
"Le week-end dernier, Laurence Rossignol disait au micro de France Info qu'elle allait faire une annonce le 28 septembre prochain, concernant la mise en place d'un "délit d'entrave numérique" à l'avortement. Le ministre ciblait à l'occasion des sites internet qualifiés de "pervers" ou "manipulateurs", donnant l'occasion à beaucoup d'auditeurs – comme à moi-même – d'aller les consulter pour se faire un avis. Elle a notamment cité le site « AfterBaiz », et j’ai découvert un site d'information et non de propagande, qui traite d’ailleurs de nombreux sujets qui ont trait à la sexualité des jeunes, aux peines de coeurs, à la jalousie, à la contraception… Et qui aborde, il est vrai, la question de l’avortement en précisant qu’il existe des alternatives et que ce n’est pas une bonne chose en soi. Est-ce donc le crime qui nécessite de les faire taire par la force ?
Il faut une mauvaise fois hors-norme et une volonté totalitaire sans limite pour voir autre chose qu’un site destiné à de jeunes adultes souvent un peu perdus dans cet univers magnifique et pourtant compliqué de la sexualité.
Sur le site dédié au sujet et promu à coup de milliers d'euros par le gouvernement français, j'ai en revanche constaté que l'avortement était systématiquement la seule solution proposée. On voit pourtant sur les sites « concurrents » des témoignages de femmes qui souffrent après leur avortement et qui auraient aimé être, je cite, "mieux informées" ! Le gouvernement a-t-il donc pour projet de faire taire celles qui souffrent de leur avortement parce qu'il faudrait le promouvoir à n'importe quel prix ? Est-ce que les larmes de ces femmes seront elles aussi considérées comme un « délit d’entrave numérique » à l’avortement ? [Lire la suite]"