De Mgr Aupetit, évêque de Nanterre :
« Des gouvernants et des rois ont voulu gérer les affaires de l’Église. Constantin au concile de Nicée, Charlemagne pour résoudre la question épineuse du filioque, l’empereur d’Allemagne Henri IV pour nommer les évêques à la place du Pape et, a contrario, des hommes d’Église se sont piqués de gouverner les états. Il y a une tradition portée par saint Paul et saint Pierre dès le début du christianisme. D’un côté, ils demandent le respect de l’autorité, la participation citoyenne et l’obéissance aux lois du pays dans lequel vivent les chrétiens. En même temps, la tradition catholique valorise le primat de la conscience. Ainsi Saint Pierre écrit : « il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». C’est ainsi que les premiers chrétiens ont refusé d’adorer l’empereur de Rome comme un dieu. Ils l’ont payé de leur vie. Aujourd’hui encore, il est légitime de faire valoir son droit à l’objection de conscience chaque fois qu’il apparaît une injustice inacceptable. Cette objection est même un devoir (l’Évangile de la vie ; le procès de Nuremberg)"