Mgr Descubes, archévêque de Rouen et président du Conseil pour les questions familiales et sociales de la CEF, réagit aux 2 proprositions du gouvernement, tant sur la réforme du divorce, que sur le travail du dimanche. Extraits :
- "Un engagement publiquement institué peut-il se rompre de manière privée ? La tendance à une privatisation du mariage civil fragiliserait les structures sociales à notre époque où l’individualisme est prédominant. Le mariage n’est pas un arrangement privé. Il ne peut pas se résilier comme un bail. La société doit protéger ses institutions au risque de disparaître elle-même."
- "L’économie et le travail ne sont pas le dernier mot d’une vie sociale. Jour de liberté, de détente, de repos, le dimanche est également le temps des retrouvailles entre générations, adultes, jeunes et enfants quelles que soient leurs activités (école, études, entreprises privées ou publiques, etc.). […] si le dimanche devient un jour ouvrable comme les autres, on est en droit de penser que des pressions s’exerceront sur le personnel en particulier dans les conditions d’embauche […] élargir l’ouverture des magasins le dimanche reviendrait à banaliser ce jour et à faire passer les lois du commerce avant la dimension conviviale, familiale et spirituelle de l’existence. Il n’y aurait plus de jour de congé hebdomadaire commun. Ceci accentuerait l’atomisation de la société française. […] Enfin gommer le caractère particulier du dimanche est une solution de facilité qui, sous prétexte de libéralisme, retire à l’homme un repère objectif, inscrit dans le temps, de sa dimension spirituelle. Laisser à la seule décision individuelle le respect du dimanche revient à considérer la vie spirituelle non plus comme une composante de l’homme, mais comme la résultante aléatoire de motivations privées."