En ouverture de l'Assemblée plénière de la Conférence épiscopale, qui se tient d'aujourd'hui à dimanche à Lourdes, le cardinal-archevêque de Paris a évoqué les deux principaux points du projet de loi qui posent problèmes :
"Parmi les questions les plus cruciales, celle du respect de l’embryon humain reste préoccupante. Le régime d’interdiction de son utilisation à des fins de recherche est cohérent avec l’ensemble de notre droit. Il est certes heureux que cette cohérence soit maintenue car il y va du respect de la dignité humaine. Mais ce régime d’interdiction reste très fragilisé par le renoncement à la visée explicitement thérapeutique et il est à craindre que les instances d’arbitrage et de décision qui autorisent de telles recherches ne soient soumises à de fortes pressions économiques.
Notre combat pour le respect de l’embryon humain ne relève pas d’une sorte d’attachement magique, mais d’une réflexion argumentée sur les risques que court l’humanité quand elle cède sur la défense du plus vulnérable. Ne nous y trompons pas, dans la manière de traiter l’embryon humain est engagée une approche de l’humanité dans son ensemble et du respect de chaque être humain, et d’abord de celui qui est sans défense et sans pouvoir. Comment notre société aux techniques toujours plus performantes saura-t-elle accueillir et défendre la vulnérabilité la plus extrême et donner la priorité absolue à cet accueil ?
Par ailleurs, les débats sur l’accès à la connaissance des origines pour les enfants nés de Procréation Médicalement Assistée avec tiers donneur mettent en lumière l’impasse dans laquelle nous sommes engagés par cette pratique. Vouloir satisfaire à tous prix le soit disant « désir d’enfant » entraîne à des conflits insolubles de droits. Il est légitime que des enfants aient accès à leurs origines comme un moyen d’établir leur filiation et leur insertion dans la chaine des générations. Ce désir bien compréhensif entre en contradiction avec les exigences de l’anonymat dont on comprend aussi le bien-fondé tant pour les donneurs que pour les parents. Cette contradiction n’est pas seulement une contradiction formelle et juridique. Elle résulte d’une erreur objective : la manipulation délibérée de la filiation, qui n’est ni dans l’intérêt de l’enfant ni dans celui de la société."
Il est malheureux qu'il n'ait pas évoqué la veillée de prière pour la vie naissante du 27 novembre demandée par Benoît XVI.
m
Nous avons l’impression que certains voyageurs attendent de sentir le vent pour savoir s’ils doivent monter dans le train !
De quoi ont-ils peur ? Du politiquement correct ?
Fontey
Allez, un peu de novlangue en direct de Lourdes: “des conflits insolubles de droits”, “insertion dans la chaine des générations”…
Non mais franchement, quel verbiage!Il faut presque lire deux fois sa déclaration pour être sûr d’avoir tout compris!
Faut-il faire autant de circonvolutions pour signifier au monde la position de l’Eglise? Et puis…plus détaché des références de notre Foi catholique, tu meurs! Heureusement que le Saint Père parle plus clairement!
Schtroumpf grognon
C’est déjà très positif d’avoir une prise de position de la CEF qui n’aime pas se mouiller…
Effectivement c’est le signe que le vent a tourné ! Dieu merci. Il nous reste à aider notre bateau hexagonal à changer de cap et à suivre la barque de St Pierre qui, elle, n’ayant pas de voile mais des rames, n’est jamais gênée par les vents contraires et a une trajectoire infaillible !
hs
il ne faut pas éteindre la mèche qui fume…heureusement l’instruction “Dignitatis humanae” est beaucoup plus claire comme Donum vitae et Evangelium vitae sur le respect de la dignité de l’homme à sa conception et le lien indissoluble voulu par Dieu Créateur entre union et procréation: le rompre par la technique même avec les meilleures intentions du monde n’est pas une solution sinon pour un bonheur apparent à court-terme
Sancenay
il serait suffisant de dire que toute vie est sacrée ,mais cela ne fait pas “moderne” ( tendance 1920 tout de même) et ça , c’est très grave , n’est-ce pas ?