L'athée Michel Onfray rejoint la position de l'Eglise :
"Je pense que "le bébé médicament" produit récemment par René Frydman, qui avait tant fait pour la biophilie en rendant possible le bébé-éprouvette, est une catastrophe. […] Je suis d'autant plus étonné de cette volte-face radicale du professeur Frydman que, dans un entretien donné à Corinne Bensimon pour Libération, le 5 octobre 2000, sous le titre explicite "Un enfant, vu en sauveur, me gêne", il répondait négativement à la question de la journaliste qui lui demandait s'il ferait ce que venaient de réaliser les Américains, à savoir le premier bébé médicament. Il disait alors : "Je redoute la responsabilité que l'on fait porter à cet enfant", et, plus loin : "Cela me gêne que cet enfant ne soit pas vu en tant que tel mais en tant que sauveur d'un autre." A quoi il ajoutait : "Pour répondre à un cas comme celui-ci, je préfère recourir à une culture de cellules issues d'un embryon…"
Frydman 2011 renvoie les adversaires du bébé médicament du côté de l'obscurantisme religieux parce que Christine Boutin et Mgr Vingt-Trois sont contre. Dans un même mouvement, il revendique la laïcité. Mais l'obscurantisme laïque existe aussi, tout autant que, parfois, un christianisme éclairé. L'athée laïque que je suis, mais qui aime par-dessus tout les Lumières, ne choisit pas le camp de la laïcité quand elle est obscurantiste, mais celui des Lumières, fussent-elles chrétiennes."
Ghalloun
Que Michel Onfray, auteur du “Traité d’athéologie”, parle des lumières chrétiennes, ça vaut le détour. Car il n’y va pas avec le dos de la cuiller pour critiquer l’Eglise.
C’est donc, en dépit de son irréligion, quelqu’un d’une grande hauteur de vue.
Toubil
Serait-il sur la voie de la conversion ?
JuLieN
On peut ne pas être d’accord avec Michel Onfray, on peut penser que son caractère bouillant l’entraîne parfois dans l’erreur, mais on doit au moins lui reconnaître que sa démarche est honnête.
free
Prions pour lui.
Fontey
Onfray est un type bien. Il faut prier pour lui. Son honnêteté le conduira un jour à la Vérité
theopol.hautefort
EX FALSO QUOD LIBET!
Il n’y a pas à s’extasier qu’un abruti dise une fois la vérité, pas plus qu’il ne faudrait prêter à un perroquet l’essence humaine au seul prétexte qu’il parle.
populus
Manifestement, les amis commentateurs n’ont pas lu l’article en question ou il est question de christiannisme méprisant la chair, et autres outrages -médiocres- sur qui vous devinez. Viennent ensuite la glorification d’une “bioéthique libertaire” et toutes les perversions habituelles.
La conclusion de l’article n’est certes pas désagréable, mais mon caniche a déjà dit des choses plus intelligentes…
Sancenay
un sage du monde qui deviendrait sage ! ne boudons pas notre plaisir et accueillons ce soutien souvent agité avec sympathie et miséricorde.
Caspard Annette
[…]
Corso
Cet homme profondément anti catholique ne peut être pris pour référence.
[Selon vous, tout est ou tout noit ou tout blanc ? MJ]
Corso
@MJ
M.O est un chercheur qui dispose de moyens considérables mais ne les utilise pas.
Je ne vais pas dire qu’il reste superficiel ce ne serait pas le terme mais “complet” dans le sens qu’il écrit aux ciseaux en reprenant toutes les platitudes existantes sur un sujet.
Sur son(mal)traité nous serons d’accord pour dire -une réponse a été éditée- qu’il parlait de choses qu’ils ne connaissait pas.
A ce niveau c’est un imposteur.
Puisse la réponse et les interpellations lui avoir donné quelque réflexion, je l’espère.
Cependant le fil conducteur était de faire mal, de détruire, d’humilier.
On ne peut faire bon accueil à cette pratique car ce n’est pas le débat d’idée et encore moins la recherche.
Sur Freud il a été mieux reçu parce que le tabou posé précédemment a donné à ses révélations comme un air de nouveauté.
Le mal fait par ces textes ou films est considérable, la méthode employée fait que j’ai effectivement du mal a lui accorder quelque crédibilité.(Voir aussi Mitois)
On espère que la personne, lorsqu’elle est allée aussi loin, dise : “J’ai pensé ainsi autrefois mais je me suis trompé”.
Sinon il n’y a pas de réelle sincérité mais seule une démarche idéologique.
Partant on peut craindre un effet de récupération, c’est un peu mon cas…
Caspard Annette
Je ne comprends pas grand-chose au dernier commentaire de Corso, ne vois pas de quoi il parle, pour moi c’est du chinois et je n’ai rien à en dire.
En revanche, voilà des faits concrets : j’ai assisté à une rencontre-débat, le 7/11, avec R.Frydman, et je retire à M.Onfray l’estime que je lui portais.
Raison : il JUGE sans rien connaître de l’affaire, ni de l’origine de la naissance de ce bébé.
L’avenir nous dira si cette naissance aura été une “catastrophe”, comme il dit, pour le moment, ce qui est sûr :
-les parents de ce bébé voulaient un troisième enfant, SAIN, bien entendu ! Même M.Onfray aurait pensé ainsi dans le même cas.
-les avancées de la science leur permettaient d’essayer d’obtenir un enfant qui permettrait de soigner ses frère et soeur, atteints d’une maladie génétique
-ce but a été atteint, et SEUL le sang du cordon ombilical a été prélevé pour obtenir des cellules compatibles, l’enfant n’est pas touché dans son intégrité physique
-on peut très facilement orienter la pensée par le sens donné aux mots; un “éboueur” est un être de peu de valeur, un “technicien de voirie”, ça vous pose un homme! Un “bébé-médicament”, quelle horreur! Mais un “bébé du double espoir”, voilà qui change tout !
-“eugénisme” : choix d’un être conforme à des désirs futiles (yeux bleus, cheveux brus, intelligent – bien entendu! -, beau, tant qu’à faire …)
-nous n’en sommes pas là, aucune loi n’autorise cela, elle autorise des manipulations UNIQUEMENT dans le but précis d’éviter la naissance d’enfants malformés, porteurs de maladies génétiques et/ou incurables .
Monsieur Onfray fait de l’eugénisme intellectuel, car il manipule les mots pour les faire entrer dans la logique de sa pensée !
Que tous les contempteurs de R.Frydman, M.Onfray en premier, commencent par LIRE son livre “Convictions”, ils y rencontreront un homme humble et humaniste, CONNAÎTRONT tous les détails de l’histoire, et peut-être seront amenés à être moins caricaturaux dans leurs rôles de censeurs !