Moins d’un an après la polémique sur le téléthon et sur l’immoralité de certaines recherches, c’est dans une certaine discrétion qu’a été inauguré le 11 septembre dernier l’institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques (I-STEM) au Génopole d’Evry. Dirigé par Marc Peschanski, il a pour objectif d’explorer les potentiels thérapeutiques des cellules souches embryonnaires et adultes dans les maladies d’origine génétique.
Cet institut est l’exemple concret de l’utilisation de l’argent du téléthon puisqu’il a été financé pour moitié par l’Association française contre les myopathies (AFM). Or parmi les nombreuses équipes qui travaillent au sein de cet Institut, certaines s’intéressent à des lignées de cellules souches mutées, développées à partir d’embryons malades rejetés à la suite d’un diagnostic préimplantatoire (DPI) et une autre travaille à la production d’une lignée cellulaire mutée à partir d’une lignée de cellules souches embryonnaires humaines saines. Les cellules embryonnaires étant issues d’embryons humains voués à la destruction, cette pratique est donc moralement innaceptable.
Valérie Pécresse, ministre de la recherche, était présente et a souhaité que :
"l’Agence de Biomédecine se saisisse dès maintenant des questions éthiques que suscite la décision britannique" (d’autoriser la création d’embryons hybrides). "Ces questions ne se posent pas aujourd’hui à notre pays dans son cadre législatif actuel, mais pourraient émerger dans le cadre de la révision prévue en 2009 de la loi sur la bioéthique".
Nous voilà prévenus et c’est pourquoi, pour peser dans les débats à venir, il est grand temps de prendre le temps de se former et/ou de lire le livre de Pierre-Olivier Arduin : La bioéthique et l’embryon, quels enjeux après la controverse du Téléthon ? (à commander ici ou ici).