Cette semaine, direction le monastère du Jassonneix (prononcer « jassonné ») en Corrèze, avec Divine Box ! Un monastère bien connu notamment pour ses incroyables confitures et gelées.
On va vous parler de son histoire liée à celle de l’abbaye de La Coudre, de leur changement d’activité et de communauté il y a quelque temps, et bien sûr de leur délicieuses confitures ! Au fait saviez-vous que les soeurspossédaient près de 600 pieds de myrtilles?
Allez, on vous fait découvrir tout ça !
Les débuts du monastère du Jassonneix
Allez hop, remontons le temps, direction le début du XIXe siècle. Notre périple commence en effet en 1816, quand dix moniales cisterciennes reviennent de Westphalie (en Allemagne), une fois passés les troubles de la Révolution. Elles ré-occupent alors l’ancien prieuré Sainte- Catherine à Laval pour en faire l’abbaye de la Coudre.
Rapidement, la communauté fleurit et peut envoyer de nombreuses fondations en France et àl’étranger. En 1970 notamment, l’Évêque de Tulle sollicite l’abbaye de la Coudre pour une fondation en Corrèze. C’est partiiii !
En 1971, une certaine Madame des Places offre alors une vieille propriétécorrézienne aux soeurs pour s’installer. Mais le temps de gérer tout le bazar de la succession, ce n’est finalement qu’en 1981 que trois soeurs de la Coudre arrivent…au Jassonneix !
Elles arrangent alors petit à petit le vaste domaine seigneurial de cent hectares, qui comprend notamment une maison de maître du XVIIIe siècle et une chapelle du XIVe siècle. On vous laisse imaginer l’excitation des débuts… !
Le prieuré Sainte-Catherine, début XIXe siècle, dessiné par Jean-Baptiste Messager – Divine Box
Les myrtilles du Jassonneix
Fidèles à la tradition de la règle de saint Benoît «ora et labora» (prie et travaille), les soeurs trappistines s’organisent rapidement pour travailler pour leur subsistance. Elle démarrent en empaillant des chaises (c’était une première pour toutes les soeurs !), puis rénovent des matelas en laine grâce au talent de couturière d’une des soeurs.
Un beau jour d’octobre, la Chambre d’Agriculture, souhaitant essayer d’implanter des myrtilles dans la région, leur propose de planter gratuitement 600 pieds de myrtilles dans la propriété. Plutôt sympa, non ? Le monastère du Jassonneix est assez grand, mais changer d’activité n’était pas évident.
Finalement, voyant à l’époque les couleurs éclatantes des champs de myrtilles, les soeurs ont craqué et ont accepté !À partir de 1987, elles cultivent donc des myrtilles, pour en faire entre autres d’excellents produits monastiquescomme desconfitures.
Pour la petite histoire, c’est notamment la culture des myrtilles qui a permis à la communauté de gagner la confiance des habitants de la région (de tradition peu religieuse), qui étaient au départ sceptiques de leur arrivée. Que voulez-vous, des soeurs en bleu de travail dans des champs de myrtilles, ça fait son effet !
Champ de myrtilles devant le monastère du Jassonneix, en Corrèze – Divine Box
Des bernardines au Jassonneix !
Mais en 2018, les quatre dernières trappistines encore sur place, devenues trop âgées, doivent quitter le monastère… Heureusement, elles sont remplacées illico par une dizaine de moniales, appelées « bernardines». Cette communauté toute jeune, fondée en 2011, est proche de l’idéal trappiste, et grandit sous la houlette matérielle et spirituelle des moines de Sept- Fons en Auvergne.
Par ailleurs, les anciennes soeurs trappistines du monastère ont étéaccompagnées par la mère abbesse de l’abbaye de la Coudre et deux évêques différents. Pas de risque, elles sont entre de bonnes mains !
Aujourd’hui, les bernardines du monastère du Jassonneix sont constituées en « association publique de fidèles », premier stade d’une communauté monastique. Elles sont dix et suivent la règle de saint Benoit : « prière et travail ». Elles prient ainsi sept fois par jour et travaillent de leurs mains pour assurer leur subsistance.
En plus des tâches habituelles d’une communauté(hôtellerie, magasin, ménage…), les soeurs poursuivent l’historique cueillette de myrtilles et l’atelier de confitures, gelées et autres confits, pour le plus grand bonheur de nos papilles !
La culture des myrtilles tient bien sûr toujours une place prédominante dans la vie des soeurs. Elles en récoltent en effet chaque année, entre juillet et août, environ 4 tonnes ! Quelques bénévoles viennent les aider de temps en temps durant l’été.
Les myrtilles, fleurs et autres plantes cultivées par la communauté leur permettent de faire d’excellentes confitures, gelées et confits : plus de 50 recettes aujourd’hui ! Le secret du goût si pur et intense et leur artisanat monastique? L’eau de source !
Il paraît que les fruits prennent le goût de l’eau dont ils sont arrosés. La pureté de l’eau de source du monastère du Jassonneix serait donc à l’origine de la grande qualité des fruits récoltés sur place et donc du goût des confitures ! Et les produits monastiques du monastère du Jassonneixsont à découvrir sur la boutique monastiqueen ligne de Divine Box !
Fontaine de l’eau de source dont bénéficie le monastère du Jassonneix – Divine Box
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Pour les plus curieux qui veulent lire en intégralité notre article et découvrir d’autres anecdotes, cliquez ici pour en savoir plus sur le monastère du Jassonneix.