ACIM

A l’EHPAD parisien Korian Jardins d’Alésia, en 2011, il n’y a que mon violoncelle jouant l’Andante du trio op. 100 de Schubert qui peut calmer la douleur de cette résidente âgée, démente et agressive qui hurle, mord et se débat lorsque deux infirmières tentent de refaire le pansement de son bras. Deux mesures à peine de Schubert, et la patiente se détend d’un coup. Elle abandonne son bras aux infirmières. Son visage est illuminé et à ses lèvres un léger sourire. Le pansement est réalisé en quelques minutes. Les infirmières sourient, rient même et l’une d’entre elles dit “Il faudra absolument revenir pour le Pansement Schubert !“. Je reviens 2 fois dans la même semaine : il n’y a pas d’autre manière de soulager sa douleur ! Le pansement Schubert est né ce jour-là. Et par la suite, je suis revenue des centaines de fois.