Newman, en effet, incarne une figure charnière entre le monde classique de la foi comme réception d’un dépôt intangible, et une nouvelle ère théologique où la conscience individuelle devient un point de départ, voire une norme du discernement ecclésial. Dans Lettre au Duc de Norfolk, il écrit : « Ma conscience est le premier vicaire du Christ ». Une formule audacieuse, devenue pierre angulaire de la nouvelle théologie postconciliaire. Car dans ce renversement silencieux, ce n’est plus l’Église qui enseigne la vérité à l’homme, mais c’est de l’homme — sa dignité, sa conscience, ses droits — que découle la compréhension du divin.
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