Pour faire construire le mur à la frontière avec le Mexique, que la majorité démocrate refuse de financer (5,7 milliards de dollars), le président américain avait sorti l’arme de l’urgence nationale. Le sénat, où les Républicains sont majoritaires, a ensuite déposé une motion pour récuser cette urgence. Or 12 sénateurs républicains ont rejoint le camp démocrate en approuvant la motion.
Donald Trump avait prévenu les sénateurs jeudi 14 mars qu’il mettrait son veto à la motion visant à annuler sa déclaration d’urgence nationale, lui permettant de contourner le Congrès pour financer le mur à la frontière avec le Mexique.
Vendredi, le chef d’Etat américain, qui fait ce qu’il dit, a donc fait usage de son veto pour bloquer cette résolution sénatoriale.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 mars 2019
Lors de la signature de ce veto, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, Donald Trump a fait venir des représentants de la police des frontières et des proches de personnes tuées par des immigrants clandestins aux Etats-Unis.
« Le Congrès a la liberté de voter cette résolution et j’ai le devoir d’y opposer mon veto ». « Les gens n’aiment pas le mot invasion mais c’est bien de cela dont il s’agit ».
Le vice-président Mike Pence a ajouté :
« Je crois que je n’ai jamais été aussi fier d’être debout à vos côtés aujourd’hui ».
Le ministre de la sécurité intérieure Kirstjen Nielsen a précisé :
« Le fait qu’il s’agisse d’une situation d’urgence est indéniable ».
Pour contourner ce véto, le Congrès doit maintenant rassembler une majorité des deux tiers dans les deux chambres, ce qui paraît hautement improbable.