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La liberté d’expression se révèle comme une des premières manifestations de la mise en place d’une dictature. La sanction contre les journalistes, les syndicalistes ou les opposants commence par des pressions et sanctions professionnelles, et s’ensuivent des procès ou des internements psychiatriques.
L’alerte doit être donnée aujourd’hui… Deux professeurs agrégés de philosophie (dont l’un est responsable syndical) ont été suspendus après une procédure et une audition pour non-respect du « devoir de réserve ». Les articles ou commentaires sur les réseaux sociaux de ces deux personnes se permettant de dénoncer la descente aux enfers de l’Éducation Nationale, leur ont valu une sanction qui en plus devrait servir d’exemple à ceux qui auraient des velléités de s’exprimer.
L’interdiction est tombée comme un couperet : trois mois de suspension de leurs fonctions pour les deux professeurs en raison de leurs commentaires qui déplaisent au ministère. Pour les gestionnaires gouvernementaux, les propos en ligne sur internet portent atteinte à l’image et la réputation du service public. Pourtant les Français n’ont pas besoin de ces remarques pour se rendre compte de la situation dramatique de l’école qui ne répond plus à sa vocation.
L’inquiétude des enseignants s’avère légitime, toute expression devient risquée. La sanction administrative peut tomber pour toute critique du gouvernement ou de sa politique… Depuis la période sombre du milieu du siècle précédent en Allemagne, en Italie, en Espagne, en France ou la période soviétique en Russie et dans les pays d’Europe de l’Est, l’atteinte à la liberté d’expression n’avait pas été autant en danger.
Liberté d’expression encadrée… dictature affirmée !
Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme
Gilles Tournier
Votre tribune, Monseigneur, résume parfaitement la guerre menée contre la liberté d’expression.
Celle-ci n’a pas que le civil comme victime, elle me tend aussi la perche pour dire un mot sur un autre éditorial, “Le cardinal Roche aime-t-il les catholiques ?”, hélas fermé aux commentaires des lecteurs…
Nous suivons les tribulations de l’Église depuis plus de 50 ans et les bras m’en tombent, encore aujourd’hui, quand je lis un article détaillé et argumenté, dont le titre est à la forme interrogative. Revêtu de cette extrême prudence (couardise ?), je pourrais poser les questions ainsi :
– François a-t-il quelque chose contre la messe de Saint Pie V ?
– Vatican II a-t-il rempli les églises de France ?
– Veut-on limiter l’influence de Monseigneur Rey ?
La liste est illimitée.
Je comprends que des commentaires trop crus puissent mettre en porte-à-faux LSB mais ce serait faire preuve de respect des lecteurs que de dénoncer par l’affirmation le comportement scandaleux d’un Prince de l’Église.
Gaudete
Ce papeen diaye finalement un vrai dictateur comme seule l’Afrique en a le secret mais s’il veut trop régimenter pourquoi ne repart-t-il pas au Sénégal d’où il sort, d’abord en principe il développerai son pays natal, peut-être, ou alors il a peur de se prendre un coup de machette, les africains ayant le sang chaud et ne s’embarrassant pas de scrupules pour dégager un parasite, ce que ce type est réellement quand on voit comment il gère l’enseignement et comment il crache sur la France quand il est à l’étranger il fait bien partie de la bande à Bonnot de l”élysée.
C.B.
On avait pour habitude d’utiliser l’expression “la grande muette” pour qualifier l’armée dont les membres “ont, en principe, l’interdiction d’exprimer des opinions sur des sujets sensibles, sociétaux et politiques” (citation de https://fr.wiktionary.org/wiki/grande_muette ), on peut donc désormais utiliser cette périphrase pour désigner les enseignants: on n’arrête pas le progrès?