Suite aux récents articles sur l’ordre de Malte (notamment ici et là et là), un lecteur nous adresse ce message :
(1) Ce serait une erreur de la part du pape de marchander la renonciation de l’ordre à sa souveraineté en échange de quelques avantages spirituels bien mal définis. De même qu’un édifice est d’autant plus solide qu’il s’appuie sur un nombre de colonnes important (règles anti-sismiques de la construction) l’Ordre de Malte est ce petit supplément qui permet à la catholicité d’être un peu plus présente dans le monde diplomatique et dans le monde médical. Le pape critique légitimement le cléricalisme. Ne va-t-on pas aller dans le sens de davantage de cléricalisme en supprimant la souveraineté de l’Ordre de Malte ?
(2) Si le pape espère récupérer les finances de cet Ordre il se trompe lourdement car les revenus de l’Ordre de Malte vont certainement baisser suite à la perte de la Souveraineté.
(3) Ce serait une erreur de la part de l’Ordre de Malte de renoncer à la souveraineté. Après on demandera de renoncer à l’exhibition de la croix de Malte etc.. Cette croix, de même que le port d’un uniforme (autorisé en dehors des cérémonies religieuses et même dans la rue), participent à la lisibilité de la Chrétienté, tandis que la renonciation de la plupart des prêtres au port de la soutane participe à l’enfouissement de la religion. Pourquoi le pape, les cardinaux, les évêques seraient-ils seuls coutumiers du port d’un uniforme voyant ? (Et encore combien d’évêques se promènent en totale discrétion dans les rues comme s’ils avaient peur de se montrer catholiques ?).