Rappel de la volonté de Dieu
«Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et
sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
– Evangile selon saint Matthieu 5, 43-48
Mettons-nous en présence de notre Père du Ciel.
Notre Père
Acte 1 : le mal triomphant
Jeune résistante germanophone et courageuse, Maïti se fait dénoncer puis emmener dans un camp de torture à Hendaye, afin “d’obtenir des renseignements” :
Les acolytes de Léo étaient chargés de nous frapper à coup de gourdins au bas de la colonne vertébrale. […] Les dégâts internes étaient recherchés et terribles. Les coups atteignaient la moelle épinière et donc détruisaient les centres nerveux. […] Cette souffrance
était un cauchemar. Chaque fois je me retrouvais quasi évanouie sur le sol. […]
A ma libération, je ne pouvais plus tenir seule sur mes jambes. La douleur ressentie dans la colonne vertébrale était trop forte. Mes
nerfs étaient sans cesse à vif. […] Je l’ai écrit au début de ce livre. J’étais peut-être programmée pour une carrière de concertiste. En tout cas, le piano était ma vie, la musique mon mode d’expression courant. C’en était fini. Ce renoncement fut terrible à accepter. Durant des années, entendre jouer du piano me faisait pleurer. De rage et de regret.
Même les bourreaux ont une âme (récit autobiographie) (lien)
Invoquons la Vierge Marie avec confiance, même dans les situations les plus désespérées.
Récitation d’une dizaine de chapelet
(ou 3 Je vous salue Marie)
Acte 2 : l’intercession pour nos adversaires
La jeune Maïti n’a jamais glissé dans l’animosité ou la haine. Dès le début, elle a compris que c’était en Dieu qu’il fallait s’appuyer, selon Ses bons commandements. Attitude qu’elle conserva d’ailleurs pendant de longues décennies de souffrance.
En retrouvant mes esprits, je me tournai vers Dieu. […] Je murmurai la prière du Notre Père. “Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. J’égrénais ces mots presque mécaniquement, les connaissant par cœur, mais oubliant parfois de les dire avec le cœur. Mais à la deuxième fois, je sentis que ces mots me concernaient personnellement. que la prière que nous avait laissée le Christ s’inscrivait dans mon histoire à compter de ce jour. Oui, je devais leur pardonner. […] Dieu aimait tous les hommes et me demandait à moi aussi de les aimer. Y compris, et surtout, s’ils étaient mes ennemis. […]
C’est vrai, je priais pour Léo. Je ne lui ai jamais dit, et sans doute l’aurait-il très mal pris. Mais c’était ainsi. Depuis les premiers jours de ma rétention. Non sans difficulté, j’essayais non pas de voir le mal qu’il me faisait mais de me dire que Dieu portait sur lui aussi un regard d’amour. […] Je ne me formulais pas aussi nettement sur le moment mais au fond, naissait déjà en moi le désir de le savoir ultimement sauvé. Le traitement qu’il nous faisait subir se faisait pourtant chaque jour de plus en plus odieux.
Même les bourreaux ont une âme (lien)
Récitons le Souvenez-vous, en mémoire de la magnifique conversion d’Alphonse Ratisbonne :
Prière de saint Bernard :
Souvenez-vous,
ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre
assistance, ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné.
Animé d’une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je
viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne
à vos pieds.
Ô Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les
favorablement et daignez les exaucer. Amen.
Acte 3 :
le Bien triomphant
Non seulement Dieu exauca le voeu de Maïti, mais elle eut en outre, en récompense gratuite, le privilège de goûter la joie d’avoir vraiment pardonné.
“Je suis à Paris, je voudrais vous voir.”
L’homme parlait en allemand. Je reconnus sa voix aussitôt. Nous étions en 1984 et je l’avais pourtant entendue pour la dernière fois quarante ans plus tôt, en février 1944. […]
“Pardon, je vous demande pardon”. […] Instinctivement je saisis son visage de mes deux mains et l’embrassai sur le front. A ce
moment-là, j’ai su que je lui avais vraiment pardonné. Ce baiser fut un authentique baiser de paix. Le plus vrai et le plus sincère
que j’aie jamais donné ou reçu. Oui, c’est bien un sentiment de paix, d’une paix lumineuse, qui envahit mon cœur. Face à moi, Léo
aussi exprimait une véritable conversion intérieure.
Il se rassit. Et m’interrogea à nouveau :
“Que puis-je faire maintenant ? Comment puis-je réparer le mal commis ?”
“Par l’amour, lui dis-je. La seule réponse au mal, c’est l’amour.” […]
Sa femme l’avait accompagnée. […] Six mois plus tard, c’est elle qui m’appela Pour m’annoncer la mort de Léo. […] Léo avait tenu parole. De retour dans son village de Rhénanie, il avait réuni d’abord toute sa famille, puis, pour une seconde soirée, ses amis et ses
relations. Il leur avait confessé son passé et annoncé son désir de faire tout ce qui était en son pouvoir pour leur être utile et agréable. Ses derniers mois furent effectivement des mois offerts aux autres. Je n’avais cessé de prier pour lui. Je ne doute pas qu’il partage désormais la joie des fils de Dieu. En Léo, le mystère de la Rédemption s’est accompli.
Même les bourreaux ont une âme (lien)
Louange et supplication
Gloire au Père.
Devant tant de bonté de Notre Seigneur, nous ne pouvons que vouloir Le prier et Le supplier d’exercer une nouvelle fois Sa grande miséricorde dans le cas qui nous concerne. Et plutôt que juger, sachons nous reconnaître nous aussi pêcheurs, et être heureux d’avoir reçu l’insigne et gratuite grâce de goûter à la Foi catholique.
Prière à saint Joseph pour la conversion de George Soros :
Ô
glorieux patriarche, saint Joseph, qui méritez d’être appelé « juste »
par le Saint Esprit, je vous confie l’âme de George Soros, que Jésus a
racheté au prix de Son précieux sang.
Vous savez combien est déplorable et misérable la vie de ceux qui ont
banni le Sauveur aimant de leur cœur et combien ils sont exposés au
danger de perdre leur âme éternellement.
Ne permettez pas, je vous implore, qu’un être si influent et tant
égaré continue à marcher sur un autre chemin que celui de Votre très
sainte volonté. Préservez-le du danger qui le menace et guidez ses
actes pour son bien et le nôtre à tous. Touchez le cœur de cet enfant
prodigue et ramenez-le entre les bras aimants du Père.
Ne l’abandonnez pas, je vous en supplie, jusqu’à ce que vous lui
ouvriez les portes du Ciel, où il vous louera et bénira votre Fils
pour l’éternité, grâce à votre puissante intercession. Amen.