L’apport ou, à l’inverse, le coût économique de l’immigration font l’objet d’interprétations contradictoires. L’immigration rapporte-t-elle aux régimes sociaux, ou contribue-t-elle à leurs déficits ?
Une intéressante étude, citée par le Brussels Journal, montre que le problème n’est pas simple : elle a suivi 2.500 immigrés nés au Pakistan, en Inde, en Turquie ou au Maroc entre 1936 et 1955, et arrivés en Norvège avec le début de la vague actuelle, . Ses conclusions :
- Pendant les 10 premières années après leur arrivée, le taux d’emploi de ces immigrés était comparable à celui de Norvégiens du même âge;
- Mais après, leur activité chutait brusquement : en 2000, 50% était sans emploi, contre 13% de leurs contemporains norvégiens.
L’interprétation de ces chiffres est ouverte : certains diront que les prestations sociales ont pu décourager le travail des salariés aux plus bas revenus – en particulier les immigrés; d’autres que l’économie a évolué, délaissant des emplois industriels qui faisaient vivre ces derniers.
Mais le fait reste : la plupart des immigrés étaient venus en Norvège pour travailler, mais ont fini par peser sur l’économie norvégienne.