Sophie de Menthon souligne le refus d’Emmanuel Macron d’assumer une loi
C’est devenu une alternative démocratique que de confier au hasard les décisions qui devraient relever du président de la République, de son gouvernement ou du parlement. La « bonne idée » qui a permis de nous sortir de la crise des Gilets jaunes consistant à battre la campagne pour écouter le bon peuple, puis de constituer des conventions citoyennes est devenu un recours quand on ne sait pas quoi faire. Voilà qui permet de gagner du temps et de ne pas porter la responsabilité de ce qui sort de ces réflexions, quitte à choisir après ce que l’on supprime ! La mode des grands débats était lancée avec la convention citoyenne sur le climat.
La solution désormais est de tirer au sort ceux qui vont contribuer aux plus grandes décisions concernant le pays ; ce que proposait d’ailleurs la convention citoyenne ne fut (heureusement ?) que partiellement repris dans la loi climat. Un système qui a le mérite de mécontenter mollement, mais tout le monde ! On néglige les parlementaires, on démontre que le gouvernement n’a pas d’imagination ou du moins de bon sens… exemple : « ne plus chauffer les espaces publics », on ne l’aurait pas trouvé sans cet appel à la population. Cette méthode Ponce Pilate est un refus de décider au plus haut niveau, c’est plus inquiétant que rassurant ; la démagogie consistant à faire croire que les citoyens savent mieux, au nom d’une démocratie directe inspirée des réseaux sociaux est affligeante, voilà qui n’incite pas à aller voter. […]
Voilà qui ajoute de la confusion à la confusion ambiante : aujourd’hui, c’est notre fin de vie qui va… être tirée au sort ! Avec un « comité de gouvernance » (nouveau) qui acte de la méthodologie (sic)… et que je t’embrouille un peu plus. […] En général, nos élus ne sont-ils pas supposés nous représenter ? Mais on n’y pense pas : peut-être faudrait-il tirer au sort les parlementaires ! […]
zongadar
Il est bon de relire la chartre de Biderman pour comprendre comment gouverne le gouvernement. C’est même nécessaire pour “résister au mensonge” pour reprendre le titre du livre de Rod Dreher.
philippe paternot
“un refus de décider au plus haut niveau, ” je pense qu’ils décident pour nous et que les gens qui osent ne pas être d’accord sont des “crevures” qu’il faut dresser à l’humilité et l’humiliation