Commentant hier le psaume 126 (ou 125 selon la numérotation gréco-latine), Benoît XVI a déclaré aux fidèles :
"Chers frères et sœurs, dans notre prière nous devrions regarder plus souvent comment, dans les événements de notre vie, le Seigneur nous a protégés, guidés, aidés et le louer pour ce qu’il a fait et continue de faire pour nous. Nous devons être plus attentifs aux choses bonnes que le Seigneur nous donne. Nous sommes toujours attentifs aux problèmes, aux difficultés et c’est comme si nous ne voulions pas percevoir que des choses belles nous viennent du Seigneur. Cette attention, qui devient gratitude, est très importante pour nous et nous crée une mémoire du bien qui nous aide aussi dans les heures sombres. Dieu accomplit de grandes choses et qui en fait l’expérience – attentif à la bonté du Seigneur avec l’attention du cœur – est comblé de joie. […]
Chers frères et sœurs, ce Psaume nous enseigne que, dans notre prière, nous devons rester toujours ouverts à l’espérance et solides dans la foi en Dieu. Notre histoire, même si elle est souvent marquée par la douleur, par des incertitudes, par des moments de crise, est une histoire de salut et de « rétablissement du sort ». En Jésus, chaque exil finit et chaque larme est séchée, dans le mystère de sa Croix, de la mort transformée en vie, comme le grain de blé qui s’ouvre dans la terre et qui devient épi. Pour nous aussi cette découverte de Jésus Christ est la grande joie du « oui » de Dieu, du rétablissement de notre sort. Mais comme ceux qui – revenus de Babylone pleins de joie – ont trouvé une terre appauvrie, dévastée, ainsi que la difficulté des semailles et qui ont souffert en pleurant, ne sachant pas si réellement la récolte aurait eu lieu à la fin, nous aussi, après la grande découverte de Jésus Christ – notre vie, la vérité, le chemin – en entrant dans le terrain de la foi, dans la « terre de la foi », nous trouvons aussi souvent une vie sombre, dure, difficile, des semailles de larmes, mais dans l’assurance que la lumière du Christ nous donne, à la fin, réellement, la grande récolte. Et nous devons apprendre cela également lors des nuits sombres ; ne pas oublier que la lumière existe, que Dieu est déjà au milieu de notre vie et que nous pouvons semer avec la grande confiance que le « oui » de Dieu est plus fort que nous tous. Il est important de ne pas perdre ce souvenir de la présence de Dieu dans notre vie, cette joie profonde que Dieu est entré dans notre vie, en nous libérant : c’est la gratitude pour la découverte de Jésus Christ, qui est venu à nous. Et cette gratitude se transforme en espérance, elle est l’étoile de l’espérance qui nous donne la confiance, elle est la lumière, car précisément les douleurs des semailles sont le début d’une nouvelle vie, de la joie de Dieu grande et définitive."
A la fin de l'audience, le pape a demandé que l'on prie pour les chrétiens d'Egypte.