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Culture de mort : Euthanasie / L'Eglise : Le Vatican

Nourriture et eau : peut-on priver une personne, même gravement malade, aussi au soir de sa vie ?

Nourriture et eau : peut-on priver une personne, même gravement malade, aussi au soir de sa vie ?

Répétons-le : Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il est handicapé, lourdement handicapé, mais il n’est pas branché à des appareils qui le maintiendraient en vie. Il a juste besoin d’être nourri par sonde car on lui refuse une rééducation de la déglutition. Quand les médias parlent d’arrêter ses traitements ou ses soins, en vertu de la loi Leonetti, ils ne disent pas que, en réalité, il sera privé d’eau et de nourriture. Sa mort sera donc horrible : il va mourir de faim et de soif. Pour abréger cette souffrance, il sera sous sédation… Bref, il s’agit d’un meurtre.

En 2007, la Congrégation pour la doctrine de la foi répondait aux questions d’évêques américains sur ce sujet :

Première question : L’administration de nourriture et d’eau (par des voies naturelles ou artificielles) au patient en “état végétatif”, à moins que ces aliments ne puissent pas être assimilés par le corps du patient ou qu’ils ne puissent pas lui être administrés sans causer une privation grave sur le plan physique, est-elle moralement obligatoire?

Réponse : Oui. L’administration de nourriture et d’eau, même par des voies artificielles, est en règle générale un moyen ordinaire et proportionné de maintien de la vie. Elle est donc obligatoire dans la mesure et jusqu’au moment où elle montre qu’elle atteint sa finalité propre, qui consiste à hydrater et à nourrir le patient. On évite de la sorte les souffrances et la mort dues à l’inanition et à la déshydratation.

Seconde question : Peut-on interrompre la nourriture et l’hydratation fournies par voies artificielles à un patient en “état végétatif permanent”, lorsque des médecins compétents jugent avec la certitude morale que le patient ne reprendra jamais conscience?

Réponse : Non. Un patient en “état végétatif permanent” est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés, qui comprennent, en règle générale, l’administration d’eau et de nourriture, même par voies artificielles.

Le Souverain Pontife Benoît XVI, au cours de l’Audience accordée au Cardinal Préfet soussigné, a approuvé les présentes Réponses, décidées par la Session ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication.

Rome, le 1er août 2007, au Siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

William Cardinal LEVADA
Préfet

Angelo AMATO, S.D.B.
Archevêque tit. de Sila
Secrétaire

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