Voici l'homélie prononcée par le père Bernard Domini dimanche 24 janvier lors de la messe célébrée à Notre-Dame du bon Secours en vue du pélerinage pour la Vie :
"Bien chers amis, merci d’avoir répondu à notre appel pour ce pèlerinage pour la vie en ce dimanche où devait avoir lieu la Marche pour la vie à Paris.
Nous voulons témoigner, à la suite de Saint Jean-Paul II, de la Bse Mère Térésa et du grand Professeur Jérôme Lejeune, que toute vie humaine est sacrée, parce qu’elle est un don de Dieu. Au terme de son Encyclique sur le caractère sacré de la vie, Evangelium Vitae, Saint Jean-Paul II écrivait :« Seul le respect de la vie peut fonder et garantir les biens les plus précieux et les plus nécessaires de la société, comme la démocratie et la paix. En effet, il ne peut y avoir de vraie démocratie si l’on ne reconnaît pas la dignité de toute personne et si l’on n’en respecte pas les droits. Il ne peut y avoir non plus une vraie paix si l’on ne défend pas et si l’on ne soutient pas la vie, comme le rappelait Paul VI: « Tout crime contre la vie est un attentat contre la paix, surtout s’il porte atteinte aux mœurs du peuple… Alors que là où les droits de l’homme sont réellement professés et publiquement reconnus et défendus, la paix devient l’atmosphère joyeuse et efficace de la vie en société».
Le «peuple de la vie» est heureux de pouvoir partager avec tant d’autres personnes ses engagements; et ainsi sera toujours plus nombreux le «peuple pour la vie», et la nouvelle culture de l’amour et de la solidarité pourra se développer pour le vrai bien de la cité des hommes». Mais le Pape de la famille, le Pape des jeunes, le Pape du respect inconditionnel de la vie de sa conception à son terme naturel, était conscient du combat à mener : « la vie est toujours au centre d’un grand combat entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres » (EV 104). St Jean-Paul II nous invitait à mener ce combat en priant la Vierge Marie, parce que, écrivait-il, « Marie est parole vivante de consolation pour l’Eglise dans son combat contre la mort. En nous montrant son Fils, elle nous assure qu’en lui les forces de la mort ont déjà été vaincues: «La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut; vivant, il règne». Nous ne menons donc pas un combat d’arrière garde, mais nous accomplissons un acte prophétique en invitant à l’amour et à la protection de la vie humaine de sa conception à son terme naturel en vue d’une nouvelle culture de l’amour et de la solidarité : la civilisation de l’Amour !
La première lecture de cette Messe témoigne de la joie du Peuple de Dieu, au retour d’exil, d’entendre à nouveau la lecture de la Parole de Dieu. Une vie nouvelle pouvait recommencer après 70 années d’exil à Babylone. Ne vivons-nous pas un temps d’exil, nous aussi ? Benoît XVI a parlé d’éclipse de Dieu et de dictature du relativisme. Notre Pape François, quant à lui, parle de colonisation idéologique. Nous désirons ardemment le retour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint, du Dieu Amour et Vérité, dans le cœur des hommes. Seul, ce retour, peut permettre la redécouverte du caractère sacré de toute vie humaine ! Rien n’est impossible à Dieu.Notre pèlerinage pour la vie, en ce dimanche, est en vue d’obtenir l’ouverture à Dieu de nombreux cœurs. Bernard Nathanson, qui était appelé le roi de l’avortement aux USA, s’est converti. Il a reçu le baptême et est mort en catholique et en témoin de l’évangile de la vie. Cette grâce de la conversion est à demander particulièrement en cette Année de la Miséricorde pour ceux qui militent pour le droit à l’avortement. Croyons en la Puissance de la Grâce !
L’Évangile de ce dimanche commence par un témoignage très important sur l’historicité des évangiles. Le Concile Vatican II a cité Saint Luc pour parler des témoins oculaires et des serviteurs de la Parole qu’ont été les apôtres. Les évangiles transmettent sans erreur ce que Jésus a dit, fait et a été. Plus nous méditerons l’évangile et mieux nous connaîtrons Jésus, Voie, Vérité et Vie. Notre Pape François nous recommande de lire chaque jour un passage d’évangile. Celui qui vit l’évangile ne peut pas ne pas dénoncer avec conviction et détermination tous les attentats contre la vie ! Vivre l’évangile, c’est aussi imiter Jésus, notre grand modèle. Saint Luc rapporte, en ce dimanche, sa première prédication dans la synagogue de Nazareth, le village où Il avait vécu pendant une grande partie de sa vie cachée. Il révèle à ses compatriotes que la prophétie d’Isaïe est accomplie. Ceux-ci comprendront bien ce que Jésus a voulu leur dire et voudront le mettre à mort. Il ne peut pas, pour eux, être le Messie attendu. Il a vécu si pauvrement et si humblement au milieu d’eux pendant tant d’années en exerçant avec Saint Joseph le métier de charpentier, comment pourrait-Il être le Christ, le Fils de David ? Témoigner de Jésus, aujourd’hui, et de son évangile, c’est aller à contre-courant en participant au combat de la Lumière contre les Ténèbres. Le Verbe incarné qu’est Jésus est la Vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde. Vivons notre pèlerinage pour la vie en désirant ardemment être sel de la terre et lumière du monde. Ne soyons pas des chiens muets, ne rougissons pas de Jésus, de son Evangile et de l’Eglise. Nous ne sommes pas l’Eglise du « non », qui chargerait les hommes et les femmes de fardeaux insupportables. Nous sommes l’Eglise du «oui», du «oui» à Dieu, du «oui» au vrai Bonheur et à la «Vie», du «oui» à la civilisation de l’amour où toute vie humaine sera aimée et respectée !"