Le Père Philippe-Marie Margelidon, dominicain de la province de Toulouse, a été interrogé dans France catholique par Émilie Pourbaix sur le thème des fins dernières. Extrait :
Au moment de la mort clinique – arrêt du cœur et encéphalogramme plat – l’âme est séparée du corps et continue seule à vivre. À cet instant précis, elle est fixée dans les choix qu’elle a posés pendant sa vie, jusqu’à ce dernier instant où elle n’a plus la liberté de choisir pour ou contre Dieu. Elle paraît alors face à lui pour le jugement particulier. Une – fausse – doctrine circule depuis les années 1950, sur un soi-disant choix « en pleine connaissance de cause », qui serait donné à l’âme juste après la mort, dans une sorte de « dialogue » post-mortem avec Dieu, de dernière chance… C’est la fameuse « option finale ». En réalité, ce n’est pas du tout comme cela que les choses vont se passer : le temps du choix et de la conversion est uniquement celui de la vie sur terre. À partir de l’instant de la mort, nous sommes fixés dans les choix que nous avons faits pendant notre vie, nous n’avons plus de liberté. Nous recevons alors la récompense – ou la sanction – de ce que nous avons fait durant notre vie, selon nos mérites ou démérites : paradis ou purgatoire – en attendant de pouvoir aller au paradis – ou enfer éternel. L’enjeu est immense et bien réel : dans le canon numéro 1 de la messe, le prêtre demande à Dieu : « Arrache-nous à la damnation éternelle. »