Témoignage reçu d'un lecteur :
"Après avoir assisté tant au défilé militaire qu'à la manifestation non
déclarée voire aux attroupements de policiers en civils je me suis rendu
Place Vendôme afin d'y admirer l'architecture de la place… À peine
installé devant le ministère de la guyanaise radicale, des policiers en
uniforme demandèrent avec politesse à des "voisins de l'alignement
spontané", dans lequel je m'étais inclus, d'aller sur l'autre moitié de
la place parce qu'ils avaient des ordres.Ayant refusé de
bouger, quatre représentants insistants des forces de l'ordre vinrent
m'expliquer que ma résistance allait engendrer des complications, une
garde à vue…J'ai été informé qu'une manifestation était
déclarée de l'autre côté de la place, ce à quoi j'ai rétorqué que je ne
manifestais pas, que s'il y avait une manifestation je n'étais pas au
courant et de surcroît tout seul il était difficile de démontrer que je
manifestais.Eh bien j'aurais eu une attitude de manifestant car
j'étais statique devant le ministère, confirmant a contrario que si
j'avais marché devant le ministère il n'y aurait pas eu de souci.Le
dialogue absurde continua un certain temps avec à son paroxysme des
propos très inquiétants: "nous savons ce que vous pensez et pourquoi
vous êtes là". À cette formule remarquable je leur répondit que n'ayant
aucun signe distinctif et étant silencieux, prétendre connaître ma
pensée était osé, relevait de l'arbitraire et qu'en conséquence ils
obéissaient à des ordres politiques qu'ils étaient en droit de refuser.Tout
cela s'est terminé par un contrôle d'identité vers 16h35 sans aucun
fondement juridique puisqu'il m'a été dit qu'il n'y avait ni outrage ni
rébellion, ni délit ou suspicion de délit. Une démonstration
supplémentaire que la liberté de penser est en danger avec ce
gouvernement et son bras armé: la police politique."