Les soupçons d’euthanasie qui pèsent sur un médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne et les premières réactions à sa mise en cause par la justice ont entrainé une réaction de l’Alliance pour les Droits de la Vie. Pour son président, le docteur Xavier Mirabel :
"Les premiers éléments dont nous disposons suggèreraient qu’il s’agit d’une dérive d’un médecin – ou d’une équipe- qui préfère administrer la mort à une personne âgée, arrivée aux urgences en fin de vie, plutôt que de lui prodiguer les soins appropriés auxquels elle a droit, et notamment le droit d’accès aux soins palliatifs, tel qu’il est prévu par la loi. Si ces faits sont confirmés [l'urgentiste a été mis en examen, NDMJ], nous dénonçons fermement un triple scandale :
- d’abord l’administration d’une mort violente par injection d’un poison mortel à des personnes vulnérables ;
- ensuite la pratique qui consiste à régler de cette façon une surcharge d’activité hospitalière ou un déficit de lieux d’accueil appropriés ou de soins palliatifs ;
- enfin, les réactions de ceux qu’un pareil drame conduit à réclamer l’euthanasie, notamment celle des personnes âgées en fin de vie.
A l’heure où notre société réfléchit aux défis posés par la dépendance, nous demandons aux pouvoirs publics de réaffirmer solennellement qu’une personne âgée est digne d’être soignée jusqu’au terme naturel de sa vie."
Effectivement, on lit dans la presse (ici par exemple) que cette affaire pourrait relancer "le débat" sur la légalisation de l'euthanasie. Imagine-t-on les mêmes médias déclarer, à l'occasion d'une affaire de pédophilie, que cela devrait relancer "le débat" sur la légalisation des rapports avec les mineurs, comme certains 68ards le souhaitaient ?