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France : Politique en France

Nouvelle-Calédonie : en réalité la perversité de la politique macronéronienne

Nouvelle-Calédonie : en réalité la perversité de la politique macronéronienne

De Bernard Antony :

M Macron et son ministre Lecornu se sont apparemment félicités de la victoire du non à l’indépendance de la Nouvelle Calédonie lors du troisième (et dernier ?) référendum ce samedi sur l’avenir de l’archipel français.

On ne peut certes que se réjouir de ce que ce non l’ait emporté avec 96,5% des votants mais tous les commentateurs notent aussi que le pourcentage de ces votants n’a été que de 43,90%.

Or comme une très grande partie de ces abstentionnistes ont obéi aux mots d’ordre des chefs indépendantistes et même s’il y a eu de leur fait beaucoup d’intimidations et même de menaces, la vérité, c’est que dans l’état actuel de l’électorat, celui-ci est partagé en deux.

Il y a deux raisons à cela :

  • La première est que le gouvernement Macron-Lecornu ne s’est nullement activé pour que le chiffre des abstentionnistes ne soit pas supérieur à celui des votants.
  • La deuxième, c’est que ce scrutin s’est encore une fois déroulé avec l’interdiction de voter pour 35 000 résidents exclus sous différents prétextes de la liste électorale spéciale pour la consultation référendaire (LESC), le premier critère pour pouvoir être électeur étant celui de la naissance dans l’archipel ! Et c’est ainsi qu’à l’inverse de la métropole il faut être né en Nouvelle-Calédonie pour pouvoir y voter, le fait d’être français et résident depuis longtemps ne suffisant pas.

D’autre part, l’inscription des natifs majeurs de droit coutumier est automatique alors que celle des non kanaks ne l’est pas.

Bref, le droit du sang, dont l’idée du rétablissement pour la métropole fait hurler la gauche, s’applique aux antipodes.

Or il aurait suffi et il suffirait que les 35000 résidents exclus du droit de vote n’en soient point privés pour que ne se pose plus du tout la question d’une majorité suffisante pour le maintien de l’archipel dans la France.

Si Macron voulait vraiment cela, il lui faudrait simplement aligner le mode électoral de la Nouvelle Calédonie sur celui  de la métropole.

Mais n’est-il pas capable de vouloir simultanément le maintien de l’archipel dans la France et son indépendance !

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