Lu sur le blogue de l’abbé Michel Viot (dont nous avions déjà signalé l’opposition à cette espèce de laïcisation hygiéniste des obsèques ici et là):
J’en viens maintenant à ce par quoi j’aurais dû peut-être commencer, la question spirituelle. Dieu est toujours le Maître de la vie et de la mort. Il aime la vie et hait la mort qu’il a vaincue en et par son Fils ressuscité à Pâques. L’Église n’existe que pour le proclamer et le montrer par les sacrements qu’elle célèbre et le rayonnement de la foi qu’ils impliquent. Or il semble qu’on veuille faire disparaître l’Église catholique du paysage de l’épidémie. Et pour être plus exact et plus précis, la placer dans une position de très grande réserve qui, tant aux yeux de ses fidèles pratiquants, que de ceux qui lui demeurent attachés de plus loin, apparait comme en parfaite contradiction entre ce qu’elle prêche et ce qu’elle fait. Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais !
Après l’utilisation de la pédophilie, on voit très bien arriver l’accusation de bâcler les obsèques ! Voyez ces prêtres qui disent avoir foi en la victoire du Christ sur la mort, et qui, de ce fait se présentent comme ses ambassadeurs, ils ont peur de l’épidémie, tout comme ceux qui se passent de leurs services. Ils ont peur de la mort, tout comme les autres hommes, comme eux, ils attendent le salut des progrès de la recherche médicale. Ils doutent de leurs sacrements et la protection des actes pastoraux qu’ils célèbrent ! Ainsi ce soir, TF1, lors de son journal de 20h, nous a montré un prêtre tout aussi modèle que l’agence funéraire qui l’assistait. Huit personnes dans une église, où semble-il, on n’a passé que peu de temps, l’essentiel de la « cérémonie. » ayant eu lieu, au début, comme à la fin sur les marches de l’église. Dehors ! Et précision importante, sans musique et sans chants, simplicité jointe à la rapidité, du sanitairement correct, en somme !
Oh, je ne juge pas mon confrère et celui qui lui a donné de tels ordres. Je ne connais pas la situation locale. Mais je sais, en revanche, la grande puissance de la haine anticatholique qui existe en France chez nombre de ceux qu’il est convenu d’appeler nos élites. Comme le pharaon auquel Moïse eut affaire, ils ne veulent pas admettre qu’ils nous ont attiré les plaies qui s’abattent sur nous. Et leur cœur s’endurcit, ce pourquoi ils persévèrent. Ainsi nous avons pu entendre le directeur général de la santé, le professeur Jérôme Salomon, déclarer le plus naturellement du monde que les lits réquisitionnés pour la réanimation des malades du coronavirus ne le seraient pas au détriment de ceux qui étaient réservés aux IVG. Ne faut-il pas rappeler alors qu’il fut conseiller sanitaire de Madame Marisol Touraine de 2013 à 2015. Qu’à cette époque cette dame était ministre de la santé et grande propagandiste de l’avortement, au point de vouloir poursuivre en justice les associations qui tentaient de dissuader les femmes de commettre ce meurtre. Et d’ailleurs notre avorteuse en chef a récidivé récemment en proposant au Sénat de rallonger de deux semaines le délai pour les IVG. Le gouvernement a heureusement refusé de donner suite à cette proposition, criminelle et maléfique, surtout en ce moment de lutte pour la vie… Comprenne qui pourra ! Mais, que les femmes se rassurent, si j’ose dire, elles pourront continuer à avorter au même rythme. Quelques personnes très affaiblies mourront bien sûr, privées de lit de réanimation, mais elles leur permettront de tuer leur fœtus, devenu lui aussi un méchant virus. Ne contrarie-t-il pas en effet la vie que ces dames et peut-être aussi leur conjoint avaient planifiée ? Il est vrai que dans notre société de progrès, être enceinte peut constituer une maladie grave prise en charge à cent pour cent par la société !
Je le dis avec regret, mais je dois le dire à cause de ma conception de mon ministère de prêtre catholique, cette attitude méprisante à l’égard de la vie humaine ne peut qu’attirer la colère de Dieu, non seulement sur ceux qui l’affichent, mais aussi sur ceux qui la tolèrent en se taisant et en ne la dénonçant pas. Elle est dans la logique du discours officiel sur les obsèques. Oh certes, nos politiques sont très subtils dans leur manière d’attaquer l’Église catholique. C’est d’ailleurs dans cet unique domaine qu’ils le sont. Un beau reste de la révolution française sans doute ?
Cosaque
Gloups ! “les lits réquisitionnés pour la réanimation des malades du coronavirus ne le seraient pas au détriment de ceux qui étaient réservés aux IVG.”
Il serait intéressant quand même d’avoir la source.
Pour l’instant, j’ai ça :
https://actu.orange.fr/societe/videos/jerome-salomon-les-centres-pour-realisation-d-ivg-restent-ouverts-pendant-la-crise-CNT000001oI6PP.html
Jean Marie Toulet
Dans nos contrés, cela ne change pas grand-chose puisque les prêtres ne célèbrent plus les obsèques depuis bien longtemps, cela leur est même interdit.
On a vu des obsèques où des prêtres, proches ou de la famille du défunt, n’ont pas eu l’autorisation de célébré la messe. Raison officielle : il ne faut pas faire de jaloux, donc messe d’obsèques pour personne.
La « célébration » des obsèques est alors menées par des femmes de bonnes volontés qui-ont-reçu-une-formation-pour-cela.
Ceux qui connaissent l’Eglise actuelle ne sont en général par surpris, même s’ils n’approuvent pas forcement.
Ceux qui sont loin de l’Eglise, et pour qui les obsèques pourraient être une occasion de la retrouver, vivent cela comme une trahison lors d’un moment douloureux.
Il y en a sans doute aussi, qui doivent croire qu’il y a enfin des femmes ordonnées puisque se sont elles qui dirigent la prière à l’église !