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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Triste société qui ne respecte même pas ses morts

Triste société qui ne respecte même pas ses morts

Lu sur le blogue de l’abbé Viot:

« À mourir de honte » : c’est ainsi que je qualifie la conduite absolument scandaleuse du Service Funéraire de la Ville de Paris, dont j’ai été le témoin ce jeudi 19 mars 2020, dans le cadre de mon ministère de prêtre au service de la pastorale diocésaine de Paris pour les funérailles.

« À mourir de honte » : c’est le titre qui conviendrait au reportage vidéo tourné alors par une équipe du journal Le Parisien, publié sous le titre mensonger « Coronavirus : la tristesse des obsèques à huis clos », et qui s’est révélé être un petit bijou de propagande et de désinformation.

Que s’est-il donc passé ce jeudi 19 mars 2020, vers 15h, à la Basilique Notre Dame du Perpétuel Secours, 55 boulevard de Ménilmontant, Paris 11e ?

J’y ai présidé des obsèques, chose tout à fait courante, plus encore lorsqu’il s’agit d’une personne décédée de son grand âge comme ce fut le cas ici. Des obsèques certes particulières en raison des justes règles de confinement ordonnées par le gouvernement (que Monsieur le Premier Ministre se rassure, nous les observons scrupuleusement !) : stricte intimité, pas plus de dix personnes, bien espacées dans l’assemblée, respectant la « distanciation sociale », ne bougeant pas de leur place et ne touchant à rien lors de la cérémonie.

Mais hélas, ce furent aussi des obsèques très particulières en raison de la sottise obstinée du Service Funéraire de la Ville de Paris : cette société de pompes funèbres avait en effet annoncé à la famille, quelques jours plus tôt que ses porteurs ne rentreraient pas dans l’église avec le cercueil. A la précision donnée que la cérémonie respecterait évidemment les consignes gouvernementales, qu’il n’était ainsi pas plus attentatoire aux mesures de confinement d’entrer ainsi dans une église que d’aller faire ses courses, un refus opiniâtre fut opposé : on a peur de la contagion ! Au point de refuser même de prêter un chariot à roulettes pour que la famille elle-même procède alors à l’enlèvement du cercueil depuis le corbillard. Au point de refuser même d’ouvrir le corbillard, et d’exiger que l’on procède à la cérémonie dans la rue, devant la basilique, devant un corbillard clos ! Il s’agirait d’un ordre de la direction du Service Funéraire de la Ville de Paris ! En serions-nous rendus à ces extrémités-là, que l’on bafoue les règles les plus élémentaires de la liberté de culte et même celles de la civilisation ?

Heureusement, mon confrère et moi avons pu parlementer avec les deux employés du Service Funéraire de la Ville de Paris (deux au lieu des six habituels). Mon confrère, qui est mon chef direct et dépend de l’archidiocèse de Paris a dû insister fermement pour qu’ils téléphonent à leur direction. Finalement, celle-ci les a autorisés à ouvrir le corbillard. Une autre entreprise de pompes funèbres avait pu nous prêter le chariot que ces gens nous refusaient. La famille et les deux prêtres ont pu sortir eux-mêmes le cercueil que le maître de cérémonie, dont c’est pourtant le métier, refusait de toucher. La cérémonie a pu avoir lieu dans l’Eglise. L’outrage au défunt, à la famille a ainsi pu être évité, mais le scandale et la honte n’en demeurent pas moins.

Intervient alors le second scandale : nous avions en effet accepté, mon confrère, la famille et moi, que ces obsèques puissent faire l’objet d’un reportage vidéo par les équipes du journal Le Parisien. Elles ont été comme nous témoins de la conduite éhontée du Service Funéraire de la Ville de Paris. Hé bien, que croyez-vous qu’elles firent ? Pas un mot dans le reportage ! Tout y a été réarrangé pour faire croire à un décès du défunt à cause du coronavirus. Mon intervention dénonçant ce premier scandale a été coupée au montage. On a ajouté les propos hors sujet du conseiller funéraire en chef sur les décès dus au virus, les mesures de confinement absolues des corps des victimes, la double housse, le cercueil fermé, etc. Le défunt n’était pourtant pas une victime de la pandémie, et le cercueil était bien fermé, comme c’est de toutes façons l’usage constant de nos églises catholiques. Mon confrère a très clairement expliqué à l’intérieur de cette grande basilique les précautions que nous prenions. Quant à Monsieur le Premier Ministre, je ne puis qu’approuver ses propos auxquels tout un chacun a pu constater que nous obéissions. Je crains donc qu’on ait utilisé leurs paroles, tout comme mon silence forcé puisque l’on a coupé mes propos mais utilisé néanmoins mon image, pour couvrir les agissements indignes de ce service public. Des agissements qui ne sont ni citoyens, ni fraternels, ni surtout respectueux de la liberté des consciences. Le Parisien a manipulé les images, manipulé cette famille, manipulé nos propos pour leur faire servir un narratif trompeur à double titre : un narratif mensonger par omission en refusant de rendre compte du scandale de la conduite du Service Funéraire de la Ville de Paris ; un narratif qui instrumentalise les images de ces obsèques si particulières, celles de la douleur redoublée de la famille, celles de mon confrère et les miennes.

Dans les temps difficiles que nous traversons, les services publics doivent être exemplaires, et les fautes qui peuvent augmenter l’angoisse, le chagrin et la peur, et ce, inutilement, doivent être dénoncées pour le bien commun, et pour que certains n’en profitent pas pour opérer des discriminations idéologiques contre une catégorie d’endeuillés. Honte donc à tous ceux-là que je dénonce.

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11 commentaires

  1. Choquant à l’extrême. Aucune surprise cependant dans un pays voué aux œuvres du démon depuis tant d’années, grâce aux efforts constants et coordonnés des FM de toutes obédiences. Certains interrogent :”Mais que fait Dieu ?” Dieu ? Mais la France dans sa quasi-totalité L’a banni du quotidien, Lui demande de rester en dehors de tout cela, de f… le camp pour toujours ! Et vous voudriez qu’Il intervienne massivement ? Eh bien non ! Il interviendra quand tous les malheureux l’appelleront à leur secours, par millions, à genoux et repentants. “Je ne puis plus retenir le bras de mon fils” nous dit la Sainte Vierge à Pellevoisin et aussi “La France souffrira…” Nous y voilà ! Alors marchons hardiment sur le chemin de la conversion à l’amour de Jésus par Marie : il n’y a aucune autre solution !

  2. Les chrétiens sont martyrisés non plus dans leur corps mais dans leur âme. La dernière persécution avant le retour de notre Seigneur ?

  3. À Paris, on peut faire appel au Service Catholique des Funérailles.

  4. Un exemple supplémentaire des mensonges et de la propagande institués dans tous les domaines par JUPITER, ses séides et ses godillots depuis près de 3 ans. Et le tout avec la complicité active des journaux et des médias de la bien-pensance. Une nouvelle étape vers la dictature, sous prétexte du coranovirus, et à l’aide d’une “loi d’état d’urgence sanitaire” qui va permettre de mettre en place de nouvelles restrictions des libertés, après avoir tout fait pour faciliter cette pandémie le plus longtemps possible, et en instituant deux traitements différents : les Gaulois réfractaires d’une part, et les populations submersives d’autre part. Des consignes ont déjà été données de ne pas aller vérifier l’application du confinement dans les “zones de non-droit”.

  5. Je répète ce qui est dit plu haut, Mais le service catholique des funérailles est bien là pour remplacer cette république indigne

  6. Plus haut

  7. Le Père Viot, sait de quoi il parle et il faut le faire taire. En effet ancien franmac et protestant. Voir sur ce site le club des hommes en noirs dont il fait partie.

  8. Ils ne respectent pas les bébés, ils les avortent, les dissèquent ou les clones…
    Ils ne respectent pas les handicapés, ils les éliminent…
    Ils ne respectent pas les personnes âgées, ils les euthanasient…
    Ils ne respectent pas les malades, ils les euthanasient…

    Pourquoi respecteraient ils les morts ?

  9. Il y a Pellevoin mais aussi La Salette…. et ce qui nous attend n’est rien en comparaison de ce que nous vivons actuellement !
    Nous allons tout bonnement revivre 1789/1794 parce que nous ou nos ancêtres n’ont pas vu venir Satan…. on a finit par tout accepter.
    Redisons avec ferveur toutes les belles prières à la Sainte Vierge et à Saint Michel Archange afin d’éloigner le terrible fléau qui nous attend !

  10. Un grand merci cher Confrère de vos prises de position éclairées.
    Soyez sans crainte nous n’oublierons pas les nouvelles trahison de cet exécutif républicain pervers et vendus à l’ennemi anti-christique. Nous autres descendants des Francs avons la mémoire tenace.

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