Un prêtre diocésain ami, scandalisé par le silence épiscopal sur la tragédie qui se déroule actuellement en Terre sainte et plus généralement au Proche-Orient, nous adresse ce texte:
Il faut parfois prendre des risques. Celui que l’on prendra ici, c’est de voir les faits contredire les constatations et les conclusions tirées d’icelles, au moment de leur rédaction. Malgré cela, notre souhait le plus fervent est, paradoxalement, que cela se produise au plus vite.
De quoi s’agit-il ?
D’abord de s’appuyer sur un principe excellent mais dangereux. « La vraie loyauté, c’est de dire la vérité à son chef » (Général de Villiers), au risque qu’elle soit payée d’ingratitude ou de rejet.
Ensuite de faire un constat. À ce jour, face aux massacres qui se déroulent en Syrie, silence radio des autorités catholiques françaises. On a vu les dites autorités d’une identique prudence de serpent face aux carnages de Terre Sainte. Pire encore, lorsqu’il y en eut – des déclarations – ce fut pour adhérer, au moins tacitement, aux « narratifs » officiels et à l’amnésie collective vis-à-vis de l’enchaînement des causes (et des conséquences) ayant conduit à ces tueries aveugles. On a même vu l’un de ceux dont la parole aurait dû s’élever au-dessus de la mêlée, descendre dans la rue et prendre parti pour un camp qui n’était pas, et qui n’est toujours pas, de l’avis des observateurs les plus attentifs et les plus équilibrés, celui de la réconciliation et du grand pardon.
Certes, les historiens ou amateurs d’histoire le savent. Les déchainements de violences antichrétiennes sont un élément banal, à force de répétition, dans les sociétés du Proche-Orient. Nous pourrions évoquer ici la digne figure de l’émir Abdelkader, chassé de son pays par un pays chrétien, usant pourtant de son influence pour faire cesser les violences contre nos coreligionnaires, à Damas en 1860, et dûment remercié par la France et le Vatican pour cela, afin de rappeler que rien n’est simple dans l’Orient compliqué.
Néanmoins, sans étaler les sentiments que cette attitude soulève spontanément, on peut s’interroger. Naïveté ? prudence ? indifférence ? cynisme ? gêne ? lâcheté ? Qui sommes-nous pour juger mais, en tout cas, il ne vient pas spontanément à l’esprit qu’aient jailli, des beaux quartiers de Paris d’où ils auraient dû naître, les paroles de feu, les appels prophétiques et solennels à la convergence de tous les hommes de bonne volonté pour réclamer la paix, « ici et maintenant ». Et ceci, alors que l’on s’est complu à dénoncer un soi-disant silence coupable de Pie XII pendant la guerre.
La parole que nous attendions s’est-elle éteinte à force de demi-ton, de motions mi-chèvre mi-chou et de survalorisation du désir de collaboration et de bonne entente entre les autorités religieuses de notre pays et les pouvoirs civils ? Est-elle devenue inaudible à force de peur de déplaire ou tétanisée par les vagues d’accusation venant frapper, jour après jour, l’institution ? Si prompte à s’élever pour dénoncer les choix politiques de certains catholiques, à enfourcher les lieux communs du monde médiatiques, ces autorités sont aujourd’hui muettes. Constat accablant.
Un démenti, vite !
Cro-Magnon
La politique du chien crevé au fil de l’eau est toujours moins dangereuse que celle que pratiquent les héros.
zongadar
” la prudence de serpent “, très bien vu ! Et nous les avons vus à l’oeuvre lors de la profanation, appelée par certains ‘inauguration’ de Notre-Dame. Comme j’ai dit gentiment à mon curé : ‘Quand un communiqué de la CEF parlera de Dieu, prévenez-moi !’. Sans doute avons-nous ce que nous méritons. Et pour compléter le propos, ce qui devrait être aussi, par effet miroir, notre programme : https://www.revueenroute.jeminforme.org/plan_maconnique_en_33_points_pour_detruire_l_eglise_catholique.php
Nous avons en face de nous des individus avec des programmes bien définis, il faut en être conscients pour lire l’histoire qui se déroule.
julaurdine
La destruction de l’Eglise catholique par les ennemis du Christ va au delà de toutes leurs espérances. Après avoir relégué le Christ et responsables pour avoir fait entrer les fumées de Satan, ce programme des conciliaires et de Paul6 en tous points parfaitement détaillé qui s’est réalisé et que subit l’Eglise les prêtres et les fidèles, avec Bergoglio on peut dire, c’est un constat de plus, que Satan maintenant est bien installé pour continuer entouré de ses fumées.
Giacomo
D’ailleurs le constat désabusé de Paul VI: “Par quelque fissure les fumées de Satan ont pénétré dans le Temple de Dieu” est toujours d’actualité, aucun pape à ma connaissance n’ayant déclaré que “les fumées de Satan bien présentes sous Paul VI ont enfin toutes été purgées de l’Eglise”!!!
Ce qui tendrait à signifier que l’Ennemi est plus que jamais enraciné au Vatican, bien enkysté comme une tumeur invisible qui continue à distiller ses poisons dans tous les recoins de l’Eglise Universelle à notre insu. Ce qui ne semble guère préoccuper quiconque dans la hiérarchie vaticane et encore moins parmi nos évêques, à de très rares exceptions près !
Tout va très bien Madame la Marquise !
L’Eglise de France est actuellement en PLS, les 3/4 des églises sont fermées faute de pasteurs et les vrais pratiquants ne dépassent guère les 5% de la population… Tout va très bien !