Le cardinal André Vingt-Trois répondait à La Croix :
Sur les pseudos-valeurs du 11 janvier :
"La caricature, comme manière à la fois comique et grave de pointer des enjeux de société, est une pratique ancienne qui est inscrite dans notre culture. Cela dit, on ne peut fonder une culture exclusivement sur la caricature. Le risque serait d’entrer dans une spirale de la dérision et de l’agression permanente dont on voit bien les dégâts qu’elle produit dans la vie publique. Ce n’est pas la caricature qui engendre la communion entre les Français (…)"
Sur l'enseignement des religions et la laïcité :
"L’idée que l’on puisse transformer les mœurs en imposant un enseignement scolaire sur la laïcité est une dangereuse utopie. La laïcité ne s’enseigne pas comme le français ou les sciences naturelles. Elle n’est pas une théorie philosophique, mais une pratique de la vie commune construite sur le respect mutuel. Elle s’expérimente à l’école, mais aussi en famille et dans la vie sociale. Si les cours consacrés aux religions sont une bonne chose, ils ne remplaceront jamais la capacité des éducateurs à prendre en compte la réalité qu’ils ont en face d’eux : des jeunes avec des convictions qui méritent d’être entendues, éventuellement discutées, mais ne peuvent sûrement pas être occultées par un système pédagogique. Personne ne fera renoncer les gens à ce qu’ils croient sous prétexte que la République est laïque (…)"
Sur "l'islam de France" en écho aux propositions de Manuel Valls :
"On ne fabrique pas une religion par la voie administrative. Les responsables politiques ont souvent à l’esprit le modèle catholique fondé sur une hiérarchie centralisée. Or, ce n’est pas le cas de l’islam. Je comprends néanmoins la volonté d’avoir des interlocuteurs en construisant des instances représentatives. Si le rôle de l’État est d’assurer la sécurité et la liberté de culte, l’islam de France reste l’affaire des musulmans de France (…)"
c
Que ces politiques sont présomptueux et comme c’est le nuage de fumée pour faire croire qu’ils gèrent une situation dont ils refusent de voir les causes.
creoff
Là, on va vraiment suivre cela avec délectation…
dans l’art de rouler dans la farine, qui sera le TOP CHEF?
Clovis
Je ne sais pas pourquoi mais je suis très souvent déçu par ce que dit notre Cardinal: ça ressemble trop à une bouillie de lieux communs, à de l’eau tiède. Une impression d’inutile, de blasé. J’aimerais plus de tranchant, de souffle, de Saint Esprit, d’enthousiasme, comme on en trouve souvent chez le Primat des Gaules.
rijkov
Assez en accord avec Clovis.
Le cardinal, bardé de l’onction ecclésiastique, est souvent à côté du sujet.
On l’entend parfois sur des sujets mineurs et jamais sur l’essentiel, sans doute pour ne fâcher personne.
Là, il se lâche un peu plus mais il doit déjà regretter d’avoir parlé.
Sans le juger, si nos évêques, sous l’empire romain, avaient été aussi pusillanimes, la chrétienté aurait disparu dès sa naissance.
Comme on le dit dans notre pays, il est brave.