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Institutions internationales

ONU : Convention sur les handicapés

La Convention sur les droits des personnes handicapées, adoptée le 13 décembre par l’Assemblée générale de l’ONU (texte complet), comprend du bon et du moins bon :

  • l’article 25 engage les Etats Parties à empêcher «tout refus discriminatoire de fournir des soins ou services médicaux ou des aliments ou des liquides en raison d’un handicap». C’est l’interdiction par un instrument international de la mise à mort lente infligée à Terri Schiavo, la jeune femme américaine morte l’an dernier quelques jours avant Jean-Paul II à la suite de l’arrêt de son alimentation artificielle, qui se trouvait être le seul soin dont elle bénéficiait. Un soin ordinaire, de ceux qu’on ne refuse que lorsqu’ils sont devenus totalement inutiles à la survie ou démesurément pénibles.
  • Le représentant du Vatican à l’ONU a refusé de signer la Convention en expliquant qu’il ne pouvait apporter le soutien du Saint-Siège à un texte qui officialise les termes de «santé reproductive», termes que le lobby de la culture de mort cherche à imposer de façon récurrente dans les instruments internationaux parce qu’elle les fait recouvrir le droit au libre accès à la contraception et à l’avortement. Une quinzaine d’Etats ayant voté la Convention ont formulé des réserves explicites, précisant qu’un aucun cas les termes employés ne devaient être entendus comme recouvrant le droit à l’avortement légal, ce qui complique un peu la tâche de ceux qui les utilisent précisément à cette fin. Il s’agit, outre le Vatican et les Iles Marshall, des Etats-Unis, du Canada, du Pérou, du Honduras, de l’Ouganda, de l’Egypte, de l’Iran, du Nicaragua, de la Libye, du Costa Rica, des Philippines, de la Syrie et d’El Salvador. Mgr Celestino Migliore, représentant du Saint-Siège, a commenté :

"Nous nous sommes opposés à l’inclusion d’une telle phrase dans cet article parce que dans certains pays, les services de santé génésique comprennent l’avortement, niant ainsi le droit inhérent à la vie de chaque être humain affirmé dans l’article 10 de la Convention. (…) Il est assurément tragique que, là où un défaut du foetus est une condition ouvrant droit à la proposition ou à la pratique de l’avortement, c’est précisément la Convention qui a été élaborée pour protéger les personnes handicapées face à toute discrimination par rapport à leurs droits, puisse être utilisée pour dénier le très fondamental droit de vivre de personnes à naître handicapées."

Michel Janva

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