La loi du marché ne souffre aucune autre règle que celle du profit :
"[L]'homme se trouve-t-il
désormais soumis aux lois du marché comme le serait un téléphone ou un
cageot de tomates. Oui, on peut acheter des bébés. Oui, il est des
organismes dans certains pays pour proposer des « réductions de
printemps » sur les enfants.
Désormais se prépare aussi l'entrée sur le marché de forfaits FIV « bébés compris » à prix compétitifs. La fondation belge « The Walking Egg » a
mis au point une méthode de FIV simplifiée et se vante de mettre
bientôt sur Internet un service procréation médicalement assistée « low cost » :
le bébé à bas prix, le bébé bradé, le bébé pour que les pauvres aient
les mêmes chances de procréer que les riches – car c'est ainsi qu'ils se
justifient.Nous avons mis un
doigt dans l'engrenage avec la procréation médicalement assistée, nous
finirons intégralement broyés. Il est déjà possible de prévoir
l'évolution du commerce de bébés, il suffit d'observer le mécanisme qui
s'opère pour n'importe quelle autre marchandise. La chose est pénible à
imaginer, il faut pourtant se rendre à l'évidence. Il y aura un cours du
bébé, des contrefaçons de bébés, pourquoi pas des bébés « made in China » qui inonderont le marché européen…Pour beaucoup d'entre
eux, nos contemporains sont à même de comprendre qu'un enfant ne se
marchande pas, qu'il a trop de valeur pour avoir un prix. Demeure
l'objection de la souffrance, qui ne se balaye pas d'un revers de main.
Que répondre à la femme qui souffre de ne pouvoir mettre d'enfant au
monde ? Les concepts ne suffisent pas, et aussi terrible que cela puisse
paraître, il nous faut réapprendre à nos contemporains que la
souffrance est inhérente à la vie même. Sans s'y complaire, sans
dolorisme, sans fatalisme mais avec réalisme."