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Liberté d'expression

Paris Match au service des Talibans

Paris Match publie un entretien avec les Talibans qui ont tué les soldats français, photo à l’appui d’un musulman avec les équipements pris à l’Armée française. François d’Orcival s’insurge :

"Grâce à deux journalistes français, les talibans viennent de réussir cette semaine un formidable coup médiatique : ils paradent dans un magazine à grand tirage, présentent leurs armes et leurs trophées. Or ce ne sont pas n’importe quels talibans, non, ce sont ceux qui, le 18 août dernier, ont tué dix de nos soldats et en ont blessé vingt et un autres. Pour prouver leurs exploits, ils montrent un de nos fusils d’assaut, un appareil de radio, une tenue de combat, une montre prise au poignet de l’un des soldats tués. Et que nous disent ces valeureux guerriers ? Que les soldats français et occidentaux doivent quitter d’urgence l’Afghanistan avant la fin du ramadan, ou bien ils seront tués comme les autres…

Voilà ce que l’on imprime dans un hebdomadaire français. Qui se soucie des familles des soldats tombés sur le champ de bataille, de leurs camarades qui chaque jour poursuivent leur mission au nom de leur pays, de ceux qui s’entraînent et se préparent à les relever bientôt ? Après l’embuscade militaire dans laquelle sont tombés nos parachutistes, voici l’embuscade médiatique. Celle qui s’attaque en direct à notre opinion publique et veut faire chanter nos responsables politiques pour obtenir leur capitulation."

MJ

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19 commentaires

  1. Cet impact est à deux tranchants. Il peut parfaitement être utilisé pour dynamiser le soutien à la politique extérieure du gouvernement, sur un air de “quoi ?? on attaque nos ONG ?? que pourrait très bien chanter Kouchner.

  2. Si seulement les français n’achetaient pas ce genre de torchon.

  3. Effectivement, on se demande dans quel monde ces gens là vivent ? Depuis quand donne-t-on ainsi la parole à l’ennemi quand on est en guerre ? fut un temps où ces gens-là auraient fait face au peloton comme traîtres.

  4. C’est la raison pour laquelle je ne viendrai pas pleurer sur le sort de ces journalistes lorsqu’ils seront pris en otage ou découpés en petits morceaux. Ni de leurs confrères d’ailleurs, car à mes yeux, ils se valent tous.
    La manière dont la majorité des journalistes rendent compte de l’information (toujours avec partialité et très fréquemment avec malhonnêteté) m’incite encore davantage à n’éprouver ni respect, ni compassion à leur endroit.
    Arrêtez d’acheter leurs revues, leurs journaux et leurs magasines. Balancez votre téléviseur par la fenêtre. Démolissez votre poste de radio. Libérez-vous des chaînes qui paralysent votre intelligence et brouille votre esprit critique. Bref, “sortez de la caverne” comme dirait Platon !

  5. Il y a deux ans environ le Libre Journal de SdB s’était fait l’écho sous la plume de JG Maliarakis dans mon souvenir de tortures subies par des soldats français qui avaient été in fine éventrés. Personne d’autre n’en avait parlé sauf la presse britannique qui était à la source de cette informaion car des commandos anglais avaient été dépéchés sur place pour les sauver, et ils avaient découvert une vraie boucherie. A l’époque VA n’en avait pas fait ses choux gras ! A l’inverse Paris Match est assez copain-copain avec les talibans et autres rebelles irakiens : en Irak une journaliste de l’hebdomadaire s’était faite détaillée un attaque d’avion à la roquette en direct. Genre responsable mais pas coupable de l’attentat :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_d%27un_vol_DHL_en_2003_%C3%A0_Bagdad
    Le 22 novembre 2003, à Bagdad, un Airbus A300B4-203F, avion cargo, indicatif OO-DLL, opérant pour DHL, est victime, à près de 10 000 pieds d’un tir de missile opéré par des islamistes. Le tir provoque la perte des 3 systèmes hydrauliques permettant le contrôle de l’avion. L’équipage décide alors de tenter de poser l’avion en ajustant individuellement la puissance des moteurs. (…)
    Une journaliste de Paris Match, Claudine Vernier-Palliez, ainsi que son photographe, furent également critiqués. En effet, ils ont assisté au lancement du missile qui a touché l’avion de DHL. Ils effectuaient alors un reportage sur les armes détenus par les islamistes. Le principal reproche qui leur fut fait était de n’avoir rien fait pour empêcher le terroriste de tirer le missile.
    Tu vois coco, assister (inciter ?) à des attentas c’est bon pour vendre des journaux à des gogos !

  6. Un Etat “normal”, mettrait ces journalistes en prison.
    Les chefs d’accusation ne manquent pas:
    En état de guerre,
    – fraternisation avec l’ennemi.
    – Apologie de l’ennemi.
    – Démoralisation des troupes.
    – Atteinte à la sûreté de l’état.
    En état de guerre, la peine de mort doit pouvoir être appliquée pour tous les ennemis du pays, journalistes félons inclus.
    Et Sarkozy pense encore pouvoir gagner cette guerre !
    Il est aussi limité intellectuellement que physiquement !
    Manifestement la démocratie fait depuis longtemps la preuve de son impuissance et de sa perversité!

  7. En tant que père de militaire cela me choque, mais d’un autre côté je me souviens que nous avions déjà de tels reportages du temps où l’URSS luttait contre les islamistes, et pour des raisons idéologiques notre intelligentsia préférait les islamistes (la CIA leur a même fourni des missiles).
    Les journalistes ont donc conservé leurs mauvaises habitudes.

  8. Je ne lis pas Paris Match, mais pour autant la première victoire des talibans n’a-t-elle pas été dans le déplacement de Sarkozy et ses sbires, toute affaire cessante, et ensuite Invalides, légion d’honneur etc.. Cela ne veut aucunement dire que ces hommes tombés au champs d’honneur ne sont pas méritants, mais a-t-on vu la même chose pour nos morts en Algérie ou en Indochine ? Voit-on les présidents américains voler de théatre d’opération en théatres d’opération ??? Nous sommes en guerre, et nous refusons d’en voir les conséquences pratiques.

  9. Je suppose que cet article a paru dans une édition “Spécial Ramadan”.

  10. Au XXIeme siècle, la guerre est autant médiatique que militaire. Démoraliser l’arrière, qui ne voit pas le champ de bataille et n’a du réel qu’une trop légère intuition, est une stratégie banale. C’est aussi choquant pour l’esprit que de mettre un pendu à l’entrée d’un village muni d’un panneau hostile aux étrangers, comme dans Lucky Luke !
    Paris Match ne fait rien d’autre que de participer à la stratégie de démoralisation de nos arrières. Le tout au nom du sacro-saint principe de liberté de la presse et de la sacro sainte exigence de “ne pas cacher la vérité” à des gens qui n’y connaissent rien.
    Je trouve scandaleux qu’un scoop et qu’une passagère gloriole passent avant nos intérêts nationaux.
    Nous sommes en guerre, mais je ne sais pas si l’état de guerre est officiellement déclaré. Dans le cas contraire, il faudrait déférer nos deux journalistes devant les tribunaux.
    Depuis Thiers, la presse a pris un trop grand pouvoir, et hurle à la censure dès qu’on lui rappelle ses limites ! Et leur rage n’est pas prète de s’éteindre.

  11. Qui a donné une raclée à qui? A en juger par le récit des évènements tel qu’il a été rapporté par The Asian Times, on peut douter de la version des faits du haut commandement français. Apparemment les troupes françaises auraient été prises au piège dans une région qu’elles pensaient avoir “sécurisé” (avant on disait pacifé). Les soldats français se sont fait aligner un par un sans pouvoir réagir faute de munitions et d’appui aérien. Avec tout cet argent dépensé dans le programme Eurocopter pour équiper nous troupes en hélicoptères de combat de nouvelle génération, on se serait attendu à en apercevoir quelques uns en Afghanistan. En fait de quoi, l’armée française n’a été capable de déployer que deux hélicoptères de transport de troupes acheminés à bon port par un gros porteur russe loué pour l’occasion: http://atimes.com/atimes/South_Asia/JI04Df05.html

  12. HONTE…
    Honte aux journalistes qui ont accepté ou recherché de tels procédés,
    Honte à ceux qui paient ces reportages !!!
    Et que penser de ceux qui vont acheter ces revues ?
    Exposer les objets personnels des soldats peut laisser penser qu’ils ont été “approchés” de très près.
    Je pense que les familles se posent des questions, on leur avait dit qu’ils avaient été pris dans un guet-apens.
    Il y a me semble t-il une grande différence entre se faire tirer dessus à distance et se faire dépouiller non !

  13. Je ne veux pas ici soutenir ce genre de presse et je pense aux familles endeuillées.La France est donc en guerre, mais pour qui pour quels intérêts ? Je ne suis pas non plus pour les talibans mais, ne sont-ils pas dans leur pays, ne veulent-ils pas y conquérir le pouvoir ? Ils nous font savoir que nous ne serons pas épargnés si nous continuons à les combattre ches eux.Tout ça donne à réfléchir, évidemment et il est juste de connaitre toute opinion et façon de voir les choses pour en être éclairés.

  14. @Bertrand :
    Mais on n’a pas de sous ! Pas de sous, pas d’hélicoptères ; pas d’hélicoptères, pas de soutien aérien, et sans soutien aérien, pas d’appui dans une zone très encaissée !
    Les Talibans ont remis en pratique une tactique d’embuscade toute bête qu’ils utilisaient déjà avec les Russes. C’est la « saucisse ». Lorsqu’un convoi est bien encaissé dans une vallée, faites exploser le premier véhicule, puis dernier, ce qui coupe toute retraite. Il ne reste plus après qu’à aligner les autres véhicules.
    Il ne faut pas oublier qu’ils disposent d’un stock d’armes suffisant pour tenir quelques années. Lors de l’occupation russe, qui les a armés ? La CIA, qui leur envoyait des chargements entiers qu’ils cachaient dans des grottes en prenant soin de faire sauter l’entrée. Il faut rajouter toutes les armes piquées aux russes, et celles qu’ils nous piquent maintenant…
    L’Afghanistan n’est pas un bac à sable ! Ne minimisons pas l’efficacité de la guérilla : 230 000 russes s’y sont cassé les dents avant nous !
    @Jason :
    La guerre en Afghanistan n’est pas une guerre de tranchées, et durant la douzaine d’heures qu’ont duré les combats, la ligne de front a bougé. Pas étonnant que des hommes tombés aient été “approchés de très prets” par les combattants talibans !

  15. les journalistes ou scribouilleurs de journaux et revues tels Paris-Match se comportent en dignes successeurs de la cinquième colonne ,puis des soutiens des viets et autres fellouzes ,encouragés par non seulement l’impunité mais aussi par le fait qu’ils se permettent de plastronner ! il est plus que temps de montrer à ces “intouchables” qu’un terme est mis à leur trahison !
    les “Bourdarel” et “Maillot” cela suffit ! le boycot de ces feuilles nauséabonde s’impose !!!!

  16. En résumé de tous ces commentaires… comment peut-on être assez stupide, même journaliste, pour tomber dans un piège si grossier des talibans ? Puisque la France est en guerre, ceci devrait être considéré en tous cas comme un acte de haute trahison : complicité de tentative de déstabilisation de l’opinion publique. Bien évidemment, la réponse à ma question initiale est évidente : c’est uniquement l’appât du gain qui a poussé à la diffusion d’un tel torchon. Mais justement, c’est une raison de plus pour condamner ce journal et ces journalistes à la haute trahison.

  17. La France est en guerre. La France va perdre d’autres soldats. Sans revenir sur le fondement discutable d’une telle participation à ‘opération “Liberté Immuable”, il faut que le pays ne se mette pas du côté des talibans.
    La Présidence de la République a donné une seconde couronne de lauriers aux talebs en rendant exceptionnelle la gestion du post-action: conférences de presse, déplacements du PdR (et des familles!!) sur place, obsèques nationales, LH pour chacun…
    Les journalistes, en relayant le message taleb, se font porte-voix de leur action, ils leur donnent une troisième victoire, et affligent encore plus les familles. De plus, il relance le débat sur l’intervention en général, et sur cette action de combat en particulier, perénisant la douleur du 18 août.
    Parallèlement, des unités se préparent à partir. Des familles vont retenir leurs fils, leur mari, leur père,et les pousser à des refus de départ en mission. Nouvelle victoire des talibans sur notre propre sol. Les soldats eux-mêmes vont être dans un état d’esprit décalé avec leur mission.
    La gestion globale d’état de guerre exige une maîtrise sur le terrain, et au pays. Les journalistes ne sont plus français, ils sont “sans frontières”, sans pays, ils veulent que la vérité soit connue, sans même connaître la Vérité. C’est triste et dommageable.
    La France est en guerre, mais surtout avec elle-même.

  18. quand on pense que ces deux “journalistes”, plus ou moins (?)inconcients de leurs responsabilités, portent des noms à particule!!! on croit rèver. France, où es-tu???

  19. ction (quand Action il y a) passe avant tout. En ce qui concerne nos hommes qui sont en Afghanistan, ce sont des soldats d’élite et il est criminel de les exposer avec de telles insuffisances de moyens et sans les appuis nécessaires et élémentaires à toutes action au sol sur un terrain aussi difficile. Fermez l’ban.

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