Nous en parlions avant-hier : la commission du Parlement de l’UE chargée de la Recherche (ITRE), devait se prononcer sur un programme-cadre concernant la politique de recherche de l’UE pour les années à venir. Et voter sur des amendements, dont certains devaient demander que l’UE finance des recherches sur les cellules souches qui utiliseraient des embryons comme simple matériau à détruire.
Plusieurs lecteurs avaient écrit à des eurodéputés français pour leur demander de bien voter, mais en vain : la commission a adopté les amendements controversés, et a largement adopté le texte final par 36 votes en faveur, 7 contre et 2 absentions. Parmi les 12 députés à l’origine de ces amendements, on compte 7 démocrates-chrétiens (PPE), quatre socialistes et un libéral, unis dans la culture de mort. Maigre consolation : parmi eux, on ne compte aucun eurodéputé français.
L’observatoire européen pro-famille Euro-fam commente :
[L]a plupart des membres du PPE (le Parti Populaire européen, Chrétiens-Démocrates [incluant l’UMP]) ont voté à l’encontre de leur plateforme politique. En effet, selon le manifeste de Rome, adopté par le parti politique lors de [son] dernier congrès européen en mars, les membres du PPE ont le devoir d’opposer le financement de toute pratique qui est illégale dans au moins un État membre de l’Union […].
De plus, la position de la Commission ITRE démontre une indifférence à l’égard des autres commissions qui ont été consultées sur le [projet], en particulier la Commission sur les affaires juridiques (JURI). Dans son rapport d’avis, la Commission JURI affirme que l’UE n’a aucune compétence pour réglementer et financer la recherche qui détruit les embryons humains et a réaffirmé l’importance de respecter le principe de subsidiarité dans ce domaine. […]
Le Parlement européen votera sur le rapport Buzek le 14 juin, lors de la prochaine session plénière à Strasbourg.