Lu sur l'Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon :
"«L'année 2011 doit être celle de l'éthique, de la transparence, pour toutes celles et ceux qui exercent le pouvoir, notamment s'agissant des financements et des conflits d'intérêts". "L'autorité, pour être acceptée, ne pourra se fonder sur la justification d'un titre ou d'une élection mais reposera sur la dimension morale de celui ou celle qui l'exerce", insiste le Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, appelant à "construire sur un socle de convictions et non bâtir sur le sable des émotions".
Enfin nous y voilà…. Serait-ce la fin de la langue de bois ? Allons-nous en finir avec la dictature de l’émotif ? Pas si sûr…. Mais c’est un bon premier pas. Enfin, une instance publique ose pointer du doigt le vrai problème de notre société…. Un manque d’éthique comblé par l’émotif. Oui mais…. Éthique suppose intelligence et formation. Éthique suppose, qu’on le veuille ou non, vertu et désir du bien. Certes que c’est beau ! Mais allons-nous être d’accord sur le bien ? Mon bien est-il ton bien ? Mince, voilà que nous buttons sur un autre écueil… l’égoïsme et le communautarisme.
Eh oui…. Parler d’éthique ne peut se faire au détriment de la vérité, car l’éthique doit correspondre au bien véritable de la société, sans quoi nous retournerons immanquablement à la compensation affective. Problème de taille… comment parvenir à une vérité commune dans une société « plurielle » ? La vérité n’est pas le compromis de la majorité, ni le plus petit dénominateur commun. Alors comment envisager, aujourd’hui, une éthique pour une société qui refuse le simple fait qu’il y ait une vérité possible ? C’est, de fait, un immense pas que de constater publiquement ce besoin crucial d’éthique. Mais si nous n’allons au bout de la démarche, ce grand pas risque bien de se faire en arrière. Le grand enjeu, pour nous chrétiens, est bien celui de la vérité sur l’homme, seul fondement possible pour une éthique véritable qui permette le développement intégral de l’homme et de tout homme. Il incombe aux chrétiens, avec une grande acuité, de se former sur cette vérité, de l’aimer et de la promouvoir. C’est bien l’enjeu des formations que dispense l’Observatoire et des différents colloques qu’il organise, parce que, comme le dit saint Irénée, « la gloire de Dieu, c’est l’homme debout » et donc vrai."
