Dans le numéro d'octobre de Pastoralia, la revue du diocèse de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard estime que les divorcés doivent éviter les fonctions qui les placent dans une position délicate ou difficile. Concrètement, le chef de l'Église catholique de Belgique ajoute :
"Pour ceux qui se remarient après un divorce, il est préférable de ne pas être enseignant religieux ou directeur d'école."
Le propos crée une polémique en Belgique. Certains membres de l'enseignement catholique estiment qu'il s'agit d'une atteinte à la vie privée, ignorant ainsi que le mariage est un acte public et que la famille est la cellule de base de la société.
En 1982, la Sacré Congrégation pour l'Education Catholique avait publié un texte intitulé Le laïc catholique témoin de la foi dans l’école. Extraits :
"L'enseignant laïc doit se convaincre profondément qu'il entre en participation de la mission sanctificatrice et éducatrice de l'Eglise, mais il ne peut pas se considérer comme détaché de l'ensemble ecclésial. […]
Vis-à-vis de l'élève en formation, la prééminence que la conduite a sur la parole revêt un relief particulier. Plus l'éducateur vivra le modèle d'homme qu'il présente comme idéal, plus celui-ci sera convaincant et accessible. Car alors l'élève peut le considérer non seulement comme raisonnable, mais aussi comme vécu, proche et réalisable. En cela, le témoignage de la foi de l'éducateur laïc revêt une importance très spéciale. L'élève pourra voir en lui les attitudes et les comportements chrétiens qui brillent souvent par leur absence dans l'entourage séculier où il vit, et qu'il peut donc par le fait même croire irréalisable dans la vie."
On ne voit pas comment un divorcé-remarié, qui "est en opposition patente avec la doctrine de l'Eglise", peut témoigner de la foi aux élèves.