Extraits d'un article de Heather MacDonald paru dans le Wall Street Journal du 4 janvier 2010, qui pourrait s'appliquer sur nos émeutes urbaines, causées selon certains, par la pauvreté des "jeunes" :
"La récession de 2008-2009 a réfuté l’une des théories sociales les plus destructrices qui soit sortie des années 1960 : l’idée que les causes profondes (« root cause ») de la criminalité résident dans l’inégalité des revenus et dans l’injustice sociale. L’économie ayant entrainé une suppression massive d’emplois en 2008, des criminologues et experts ont prédit que le crime exploserait, car la pauvreté serait, selon cette théorie, la cause profonde de l’augmentation des criminels. Pourtant, c’est le contraire qui s’est passé. Après sept millions d’emplois perdus, la criminalité a chuté à son plus bas niveau depuis le début des années 1960. Les conséquences de cette baisse sur la façon dont nous comprenons l’ordre social sont importantes.
L’idée que la criminalité serait une réaction compréhensible à la pauvreté et au racisme s’est développée dans les années 1960. […] Si la criminalité est une réponse à l’inégalité des revenus, l’idée s’est imposée que le gouvernement pourrait mieux la combattre au moyen des services sociaux et de la redistribution des richesses, et non par des arrestations et des incarcérations. […] Les années 1960 ont été par elles-mêmes un défi à la thèse du crime causé par la pauvreté. Les homicides ont augmenté de 43%, malgré une économie en expansion et une intensification des emplois gouvernementaux en faveur des résidents de quartiers défavorisés. La Grande Crise a également contredit l’idée selon laquelle les minorités auraient besoin de prédation, car les taux de criminalité ont chuté au cours de cette crise prolongée. […]
Toutefois, la récession pourrait affecter les taux de criminalité si les villes réduisent leurs forces de police et si les États pratiquent la libération anticipée des prisonniers précocement. Ces deux formes de réduction des coûts seraient contre-productives. La sécurité publique est la condition préalable au développement économique des villes. Dans les années 1990 à New York, la criminalité n’a pas diminué parce que l’économie s’est améliorée, mais c’est plutôt l’économie de la ville qui a repris parce que la criminalité a diminué de moitié. Le maintien des taux de criminalité au plus bas comme aujourd’hui, permet de garantir que les villes à travers le pays seront en mesure de profiter de la reprise économique inévitable quand elle viendra."
Nicolas
Il n’est pas étonnant que le Wall Street Journal, dont le lectorat est principalement constitué de profiteurs du système cherche à dédouaner ces derniers de toutes responsabilités sociales !
Exupéry
@Nicolas
Les “profiteurs du système” existent certes, mais parmi eux, il y a bien plus d'”assistés” parasites vivant de mille et une subventions, que de “golden boys”.
La pauvreté n’est pas automatiquement génératrice de délinquance. Les pauvres corons peuplés de travailleurs Polonais ou Italiens au début du XXe siècle n’ont jamais été des lieux de criminalité. Évidemment à partir du moment où la morale chrétienne est minorée et remplacée par l’agit’prop marxiste, les choses changent.