Le Conseil d'orientation des retraites publie son rapport aujourd’hui. Il fait état d'un besoin de financement annuel du système de retraite à l'horizon 2050 qui varierait dans une fourchette de 72 à 115 milliards d'euros. Le document estime à 2.600 milliards d'euros le possible besoin de financement cumulé du régime, toujours en 2050, soit bien plus que l'ensemble de la dette publique actuelle ! Ce problème est le résultat de l’absence de politique familiale puisque il n'y aura plus que 1,2 cotisant pour un retraité contre environ 1,8 actuellement.
Pas de politique familiale = crise du système de financement des retraites
3 commentaires
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JeanT
Le titre est très mal choisi : le problème des retraites est essentiellement un pb de durée de celles-ci (forte croissance de l’espérance de vie) et non de soutien de la politique familiale. Lier les retraites à une croissance aussi forte de la population revient à une croissance démographique pas forcément très maline.
A l’inverse, la politique familiale “à la française” revient à donner réellement le choix de la vie à ceux qui le veulent et le peuvent, dans une (certaine) liberté financière.
Enfin, derrière la volonté de la retraite à 60 ans, se trouve la perte du sens du travail pour beaucoup d’entreprises (open-space, flex-offices, flicage, …), et l’incapacité de fait d’entreprendre ou de se faire embaucher à 60 ans…
Soleil Xavier
Contrairement à ce qu’écrit JeanT, le titre est très bien choisi et mériterait d’ailleurs un plus long développement. Je ne comprends pas comment on peut nier une telle évidence.
Ethos
“Le titre est très mal choisi : le problème des retraites est essentiellement un pb de durée de celles-ci (forte croissance de l’espérance de vie) et non de soutien de la politique familiale. Lier les retraites à une croissance aussi forte de la population revient à une croissance démographique pas forcément très maline” dixit JeanT
Je nie en bloc : l’effondrement de la natalité depuis 1965, confirmé depuis 1976 à cause de l’avortement légalisé (lequel fait passer l’indice sous le seuil de remplacement des générations), signe l’arrêt à terme, et nous y sommes depuis 2005, du fonctionnement du système par répartition qui est le nôtre selon la tendance Keynesienne de l’après guerre.
Cet effondrement de la natalité engendre une perte globale de dynamisme du pays et se traduit par son déclassement. Je n’ai pas le temps de développer, lisez Jean Claude Chesnay in Population, INED 1983, les livres incontournables de feu Pierre CHAUNU, Jean-Bourgeois PICHAT, etc. Le festin de Chronos de G.F. DUMONT est aussi un bon livre d’approche de la question. Les cours de Jean-Didier LECAILLON sont excellents aussi …
D’autre part les raideurs dogmatiques depuis 1945 ont bloqué l’évolution du système qui aurait pu être panaché avec une capitalisation raisonnée et non pas folle laquelle consiste à faire confiance aux taux imprévisibles
D’autre part, la jonction des caisses de SS au budget général de l’Etat depuis une vingtaine d’années, permet à ce dernier de faire des “transvasements” pas imaginables…
L’immigration plombe terriblement aussi les comptes de la SS… Mais oui, vous confondez cette pseudo croissance qui ne provient pour l’essentiel que de la substitution de population par des populations immigrées dont le dynamisme démographique est trois fois supérieur au nôtre. Si ce n’était pas vrai, nous n’aurions pas ce changement de visage de la France, bien tristement réel et criminel…
Enfin, reprenez les tables de mortalité. Certes, il y a allongement de l’espérance de vie, mais ce n’est pas aussi significatif et en aucun cas cette espérance n’est pas forte puisque le vrai allongement s’est fait lors de la période de transition démographique, il y a près de 200 ans pour la France, avant tous les autres pays européen, dont l’Allemagne…
Ensuite, les projections pour ladite espérance laissent clairement voir un affaissement, notamment en raison des maladies nouvelles et en attendant les pandémies, famines, guerres…
Il faut des enfants, il faut des familles et des mères libres, instruites et reconnues, pour croître, être et durer. Ce fut la recette constante de notre longue histoire.
Rendez-vous dans mon salon rouge après vos lectures et avec vos critiques.
Cordialement