De Jacques Trémolet de Villers, dans Présent de demain :
"Il n’y a de politique que dans les limites d’une action qui y trouve sa fin. Le drame du mondialisme, et de ses avatars, l’européisme, l’internationalisme, c’est l’infini – et pire encore – l’indéfini. On attribue au monde ce qui n’est qu’à Dieu, au temps ce qui est dans l’Eternité. Et encore, la Genèse nous enseigne que la création est finie, puisque Dieu, le septième jour, se reposa. Dans le respect des limites, nous pouvons faire un travail utile, vraiment efficace, une œuvre finie. Comme on le dit aux enfants pour leur apprendre à bien travailler et à bien vivre : il faut finir. Finir son devoir, finir son assiette. Finir son jeu…finir ce qu’il a commencé. « Finir demande un cœur d’acier » disait Delacroix, pour un peintre… D’où tant d’œuvres, même chez les plus grands, qui ne sont pas finies. « En toute chose, il faut considérer la fin. » C’est elle qui guide l’action, dans son but, bien sûr, mais aussi dans sa méthode. La fin est aussi le chemin. La France, qui est la fin de l’art politique, pour un Français, dit aussi la méthode de cet art. La contemplation de son histoire, dans l’histoire du monde, sa géographie, dans l’univers, dictent les lois de sa prospérité, d’une façon si claire, si évidente, qu’il faut être aveugle pour ne pas les voir."
MJ