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France : Politique en France

« Pas une perte », Monot ? C’est ainsi que le Rassemblement National prépare l’avenir…

Minute revient sur le départ de l'eurodéputé FN Bernard Monot, qui a rallié Nicolas Dupont-Aignan :

Capture d’écran 2018-06-05 à 22.08.01"« Ce n'est pas une perte. » Ainsi Marine Le Pen a-t-elle commenté auprès du quotidien « l’Opinion » le départ du député Bernard Monot, d’abord du groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL) au Parlement européen, puis du puis du Front national, dont il était le « Monsieur Economie » […]

Au Front national (mais peut-être en ira-t-il différemment au Rassemblement national, rien n’interdit de l’espérer), il en a toujours été ainsi : ceux qui partent ne représentent jamais une perte, c’est même à se demander pourquoi on s’était tant réjoui lors de leur arrivée. […] « Ce n’est pas une perte », mais le 24 février 2014, c’est un discours d’une tout autre teneur que tient Marine Le Pen en présentant, à Chartres, la tête de liste du Front national et du Rassemblement Bleu Marine pour les élections européennes dans la circonscription Massif central-Centre. Celui qui n’était jusqu’alors apparu que furtivement, avec moult précautions et sous le pseudonyme de Nicolas Pavillon, va conduire la liste FN/RBM. Cela montre, ex- plique Marine Le Pen, à quel point le RBM est « capable d’attirer à lui des personnalités choisies pour la performance de leurs compétences » : […] A en croire Marine Le Pen, les compétences de Monot sont considérables. Outre que « Bernard est un praticien des marchés financiers », ce « sympathisant du FN historique puisqu’il a adhéré en 1979 » est tout bonnement celui qui « est à l’origine du programme de patriotisme économique du FN depuis 2008 » […]. C’est que Bernard Monot n’est pas que cela, poursuit-elle en ce début 2014. Il est aussi « celui qui a créé le programme de désendettement de la France, qui a été une partie très importante, très essentielle, du programme présidentiel [de 2012] ». « C’est également lui, enchaîne-t-elle, [avec Sulzer et La Tocnay] qui a chiffré le projet présidentiel » : « C’est un travail considérable ! » « Vous vous apercevrez, précise-t-elle aux nombreux journalistes présents, que les chiffrages qui ont été réalisés étaient d’une grande qualité puisqu’à quelques milliards près, nous avions prévu exactement le niveau auquel serait la dette française au moment où je vous parle. »

[…] « Pas une perte », Monot ? Dans la plupart des autres partis, quand un cadre s’en va, quoi qu’on pense en privé, on rend publiquement hommage au travail qu’il a accompli. On lui souhaite bonne chance, on déplore la séparation, mais on préserve l’avenir. Surtout quand on ne cesse d’appeler au « rassemblement »."

 

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15 commentaires

  1. Marion, vite !

  2. Au fil de ses déceptions et échecs, Marine Le Pen, s’est aigrie…privée de ses “penseurs” (père et Philipot ) elle n’a plus la finesse dans ses analyses, ni cette élegante délicatesse dans les relations.
    De plus elle est coincée entre deux fortes personnalités Le Pen
    ( Marion et JMLP).Elle a donné sa vie pour la France pour des résultats très honorables..elle cherche sa place, elle n’est pas bien en ce moment.

  3. veut-elle vraiment rassembler?
    ça commence mal!

  4. C’est effectivement désespérant. J’attends les réactions habituelles de ceux qui vont détruire la réputation de Bernard MONOT, qui vont lui reprocher qu’il doit tout au FN, qu’il est un traitre etc…
    Je continue à entendre dans mon entourage que le plus gros défaut du FN est de ne pas avoir de cadres.
    Le FN a toujours été incapable de garder les cadres compétents et Marine le Pen commence à porter une lourde responsabilité dans ces départs : Carl Lang, Paul-Marie Couteaux, Aymeric Chauprade, Laurent Ozon, Marion Maréchal-Le Pen, Bernard Monot…
    On peut même ajouter Philippot dont je ne partage pas le positionnement, qui est exactement le même que MLP au passage, mais son départ est également symptomatique. Même JMLP disait qu’il avait sa place au FN…
    Pitoyable. Marion a eu raison de s’éloigner de cette marmite politicienne des copains et des coquins où les magouilles financières sont en train d’éclater…

  5. On pourra croire au front national rassemblé ou pas, le jour où ses dirigeants quels qu’ils soient seront des modèles de vies catholiques traditionnelles.
    celui qui ne respecte pas les dix commandements, et pour cela il suffit d’en violer un seul d’entre eux,ne peut être fiable. car violer un des principes de l’humanité réelle du coeur humain, c’est violer tous les autres.
    celui qui n’est pas fidèle avec autrui, ne s’embarrassera pas indéfiniment de ne pas lui mentir, et ainsi du reste et surtout envers Dieu.
    Assez de ces adulations pour des gens mis sur piédestal ! On veut des responsables et on nous propose des divinités sur papier glacé et pour plateau télé !
    Et ils n’auront jamais le pouvoir ! en dépit des apparences les images ne gouvernent pas, ce sont les fabricants d’images, d’idoles qui le font. enfin, qui miment la vie sans pouvoir la réaliser, car c’est vous qui êtes vivants et pas ceux qui sont rongés par leurs désirs insatiables.

  6. Le RN est mort-né, car de toute façon c’est terminé. Et ce n’est pas le système qui aura tué le FN : c’est Marine elle même, qui n’a visiblement rien appris de son échec de 2017. L’exit de Philippot et de l’aile gauche ne permet plus de convergence vers une certaine gauche souverainiste intelligente et non sectaire avec laquelle on aurait pu travailler. Le repositionnement exclusivement à droite condamne donc cette formation à la marginalité, puisque dorénavant le créneau patriote sera beaucoup plus intelligemment occupé par DLF, qui est à la base un parti de cadres avec des positions plus consensuelles tout en étant ferme. Pour le FN/RN, on ne sait plus, et finalement NDA a peut-être bien fait de fermer la porte…

  7. Pour connaître le FN de l’intérieur depuis 30 ans et avoir été un de ses cadres, il faut savoir que la gestion des ressources humaines est catastrophique dans ce parti. Toute personne travailleuse et brillante est d’emblée écartée car susceptible de faire de l’ombre aux médiocres installés. Le bac + 4 est mal vu du Bac + 3 car susceptible de lui piquer un poste de conseiller régional, le diplômé de grande école, l’agrégé, le prof de fac est mal vu du bac + 5 et ainsi de suite.
    L’énarque Jean Messiha a proposé ses services plusieurs années avant qu’on lui ouvre la porte qui avait été fermée par l’énarque Philippot…
    Un désastre

  8. Tous ces politichiens contemplent leur nombril tandis que coule LA FRANCE !

  9. Faudrait savoir au Salon Beige vous n’aviez pas de mots assez durs pour F.Phillippot et sa politique économique qui nous aurait fait perdre les élections et là vous soutenez Monot pour sa politique économique qui est la même. Un peu de cohérence SVP.

  10. @ Xavier Voilà qui explique effectivement bien des choses. Certains pensaient (espéraient) Marine un cran au dessus: ils ont vite déchanté. Il est grand temps pour les militants d’aller voir ailleurs …
    PS: Pour les nostalgiques de JMLP, qu’ils se souviennent de la scission avec le MNR. Déjà un modèle de “rassemblement”

  11. @RAYMOND
    Mais le positionnement économique de MONOT n’a rien à voir dans la discussion. Vous faites exprès de ne rien comprendre ou quoi ?
    Marine Le Pen en disait du bien en 2014 et maintenant elle dit que ce n’est pas une perte. Et Marine Le Pen partage le même point de vue que PHILIPPOT en économie. Elle de gauche économiquement et sociétalement. PHILIPPOT a juste été sacrifié pour justifier la défaite…
    La vraie responsable de ce désastre, c’est Marine Le Pen. Si elle voulait vraiment dédiaboliser alors cghanger FN en RN ne suffit pas. Qu’elle en tire les conclusions et fasse disparaître le nom de LE PEN (bien plus symbolique que FN) en quittant définitivement la politique. Tant qu’elle restera, le FN ou le RN ne pourra jamais gagner. Le plafond de verre, c’est elle.
    Mais c’est son gagne-pain ainsi que toute sa cour…

  12. @Xavier : bien vu et cela n’est pas venu avec Marine, déjà du temps de son père c’était comme cela. Il rabaissait Mégret bien avant le puputsch. Nous avons eu dans notre banlieue parisienne comme chef un jeune et brillant polytechnicien. Un jour Marine lui a dit : “la porte c’est là!”. Cela dit, un jour je lui ai présenté un X plus ancien mais qui avait fait de la prison pour OAS : ça n’a pas collé entre eux. C’est aussi comme cela que ça fonctionne chez les nationaux…

  13. Je ne connais Bernard Minot ni d’Ève ni d’Adam, mais je trouve que Marine Le Pen réagit à son départ de l’ex-FN comme une midinette abandonnée par son petit ami et qui par dépit amoureux nous dirait : “un de perdu, dix de retrouvés !” Cette gaminerie n’est pas très digne de quelqu’un qui brigue, ou du moins a brigué les plus hautes fonctions de l’État…

  14. les rats qui quittent le navire, rien de bien nouveau…
    cela devrait inciter à plus de prudence dans le choix des candidats

  15. En effet, c’est un péché originel de ce mouvement et un point qui exaspère, quels que soient ses mérites.
    Il faudra une mue.

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