Certains lecteurs ont reproché (ici) à Présent, et c’est leur droit, les inquiétudes que nourrit le quotidien catholique vis-à-vis du Président Poutine. Mais c’est aussi dans Présent d’aujourd’hui que nous lisons ce coup de chapeau à la "Sainte Russie", à l’occasion de l’interdiction d’une "Gay Pride" par le maire de Moscou :
Nous disons, ici même, assez de mal […] des sérieux risques de retour au système soviétique, […] pour ne pas saluer comme il convient une décision courageuse quand celle-ci est visiblement inspirée par le simple bon sens et s’inscrit de surcroît dans le respect du droit naturel et chrétien.
Le quotidien cite le porte-parole du Patriarcat de Moscou :
"L’Eglise voit dans les hommes qui pratiquent l’homosexualité des êtres profondément malheureux lorsqu’ils n’impliquent pas les autres dans leurs actes", mais "dans le cas où ils font de la propagande – et une parade est une forme de propagande -, nous sommes tout simplement obligés de nous y opposer avec fermeté."
claire
L’Esprit souffle où il veut, cet exemple orthodoxe donnera peut etre un peu de courage officiel à nos évêques ( parce qu’en tete à tete ils sont complètement d’accord…)
Jutte
Je fais partie des contradicteurs sur la Sainte Russie dont j’admire “l’habileté” (qui ne signifie pas rouerie) du Chef à défendre son pays.
J’avais donc également lu dans PRESENT cet hommage et l’avais noté avec grand plaisir.
Peut-être un effet de nos échanges d’il y a quelques jours ? L’important, c’est toujours de tenter d’approcher au plus près la vérité.
Merci à vous tous.
Que Dieu nous protège.
Guillaume
Et pourquoi un hommage à Poutine ? La décision est bien celle du maire de Moscou, Iouri Loujkov, pas du président Poutine, qui, soucieux malgré tout de son image en occident, s’est bien gardé de prendre position sur cette question.
Le président Poutine, par la voix de son parti Russie unie, avait d’ailleurs désavoué en 2002 la proposition de députés nationalistes, dont Rogozine et Raïkov, de réintroduire une sanction pénale contre l’homosexualité.
Par ailleurs, malgré l’interdiction (il faut dire qu’ a priori rien dans la loi russe n’interdit une telle manifestation), les activistes gays maintiennent leur intention d’organiser leur gay pride.