Dans le Figaro :
A l’inverse des Espagnols après les attentats d’Atocha, les Anglais réagissent avec sang-froid. Ils ne réclament pas de leur gouvernement le retrait des troupes britanniques engagées, aux côtés des Américains, en Irak. Et Blair, quoi qu’il en soit, n’abondera jamais dans le sens des poseurs de bombes, contrairement au premier ministre que les Espagnols ont choisi après la tragédie du 11 mars. (…)
(…) (F)ace à la menace universelle et impalpable que représente aujourd’hui le terrorisme, certains intellectuels et certains commentateurs peuvent être tentés (…) de redonner sens à l’idée (…) selon laquelle tout crime contre nous serait en fait une réponse à l’affront au genre humain que constitue la "domination" de l’Occident. (…) Pas forcément tributaire de clichés gauchistes, Le Parisien titrait significativement, dans son édition d’hier : "Al Qaida punit Londres" ! Comme si l’Internationale de l’épouvante (…) pouvait être comparée à un maître d’école qui taperait sur les doigts de ses mauvais élèves (…).
(…) (R)ares sont ceux qui, à gauche, osent appliquer à un fanatisme religieux comme l’islamisme les catégories qui furent naguère déployées pour penser le nazisme, ensuite le stalinisme. On préfère anathémiser ceux qui, comme Paul Berman, réinscrivent l’islamisme dans le déploiement du phénomène totalitaire. Les attentats de Londres devraient agir comme une piqûre de rappel sur les Français. (…)