La perquisition au siège du FN, à Lille, s’est déroulée mardi sous la conduite du juge d’instruction. Elle Elle intervient suite à la plainte d’un particulier, ancien candidat du FN dans un canton lillois en 2004, et un signalement de Tracfin, le service spécialisé du ministère des Finances chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent. Deux informations judiciaires ont été ouvertes il y a plusieurs mois sur ces sujets.
Il semble que les investigations de la brigade financière portent sur les mouvements de fonds qui ont accompagné la campagne électorale des cantonales de 2004. Les candidats qui ont franchi le seuil de 5 % (ce qui est, en règle générale, le cas au FN) sont remboursés de leurs dépenses de campagne dans la limite d’un plafond et sur présentation de leurs comptes de campagne. Les enquêteurs souhaitent vérifier qu’aucune prestation n’a fait l’objet d’une surfacturation pour gonfler artificiellement les dépenses de campagne… et les remboursements qui suivent. Outre le siège du FN au conseil régional, 6 autres lieux ont été perquisitionnés, dont des domiciles et une imprimerie roubaisienne partenaire du mouvement lors des campagnes électorales. Les enquêteurs s’intéressent également à certains comptes bancaires privés.
Carl Lang, le président du groupe, qui se trouvait au Parlement européen, confirme cette perquisition :
"La juge d’instruction m’en a informé par téléphone ; au-delà de la surprise que j’ai ressentie, ça ne suscite chez moi aucune inquiétude. Quarante-huit heures après cette perquisition, je n’ai eu aucune nouvelle. À ma connaissance, il n’y a eu aucune suite.
Effectivement, aucune mise en examen n’est intervenue à ce jour.
Addendum 22H30 : Jean-Marie Le Pen a suspendu Philippe Bernard, chef de file du FN à Lille.