Pour la seconde fois en une semaine, un enfant est mort oublié dans une voiture en plein soleil. Dans Présent (article en accès libre), Caroline Parmentier écrit notamment :
"la justice des hommes peut bien passer, quelle sanction sera plus sévère que l’enfer quotidien de la mort de son enfant et le poids de sa propre culpabilité ? […] C’est la troisième fois cette année et c’est toujours un père. Un père n’est pas une mère. Il n’est pas structuré de la même façon et il n’est pas fait pour remplacer une mère. Il peut le faire occasionnellement. Mais le père contemporain est quotidiennement saturé […]
Comment ne pas remarquer encore une fois que le système de garde adopté par des millions de famille en France n’est pas le plus naturel ni le plus favorable aux tout-petits ? Et qu’il est parfois inhumain pour les enfants mais parfois aussi inhumain pour les parents pris dans un tourbillon infernal de stress, de fatigue, de manque, de culpabilité, de carences, de déséquilibres. Un jour sur deux, ce malheureux père – aujourd’hui mis en examen pour homicide involontaire – déposait, en alternance avec sa femme, sa fille de 3 ans chez sa nourrice et son fils au centre aéré. L’alternance a favorisé aussi l’oubli. […]
La nourrice ayant vu passer la voiture devant chez elle et ne voyant pas l’enfant arriver n’a téléphoné que vers midi au domicile des parents pour ne pas les « déranger dans leur travail ». Une nourrice n’est pas une mère. Une mère normalement inquiète n’aurait eu de cesse d’avoir son mari au téléphone pour savoir où était sa fille. Sans vouloir faire de généralités abusives ou bêtement sexistes, l’instinct maternel de la mère fait qu’elle pense quasiment en permanence à son enfant y compris sur son lieu de travail. […]
Morte depuis plusieurs heures dans les souffrances atroces que l’on peut imaginer. Il s’est alors rué chez les pompiers en hurlant « j’ai tué ma fille », plongé dans un état de détresse total. « Il se cognait littéralement la tête contre les murs » ont observé des témoins."
Poivre
les hommes sont monotaches bien plus que les femmes. En effet.
am
Nous ne pouvons que prier pour ce père désespéré ! et pour que notre Seigeur nous délivre de cette société dans laquelle ni le père, ni la mère et ni l’enfant n’ont plus leur place !
Robert
@ Poivre : n’exagérons pas…. de multiples exemples contraires existent ! Vous pensez sans doute aux inactifs (retraités, rentiers, oisifs…) ?
Prenez St Vincent de Paul, le Curé d’Ars ou Jean-Paul II, ils dormaient que quelques heures par nuit, priaient plusieurs h/jour (voire la nuite) (sans compter messe, chapelet…), géraient une masse de tâches incroyable, recevaient les uns et les autres (diplomatie pour le Vatican) etc… Idem pour les chefs d’entreprise !
Prions avant tout effectivement pour le repos de l’âme de cet enfant et pour ses parents.
Benoît V
@ Robert
Etre monotache ne veut pas dire gérer qu’une seule tâche, ça veut dire gérer une seule tâche à la fois. Qu’en savez vous que ces saints n’étaient pas monotâches ?
Jean
J’ai deux emplois et sur les lieux du second, je vois souvent des enfants de 3-4 ans oubliés par leurs parents qui discutent entre adultes et les laissent jouer dans les escaliers. Ou parfois, il les regardent amusés faire des exercices périlleux pour eux accrochés à la rampe sans même être à côté d’eux. Hommes et femmes !
Le SB a posté, récemment, un bonne note les effets du virtuel. Bien des jeunes parents sont déconnectés de la réalité et ne voient pas les dangers de mort pour leurs enfants. Un jeune père dont la fillette de 3 ans embêtait le chat en le tenant au niveau de son visage m’a dit, quand je lui ai signalé le risque que le chat, en la griffant, blesse ses yeux, “J’ai des pansements…” !!!
C’est probablement vrai que la femme est plus portée à s’inquiéter pour ses enfants, à avoir une vue globale de ses gestes quand ils sont concernés, mais notre époque nivelle par le bas.
Robert
à “Benoît V” : à vrai dire, je n’en sais pas plus que vous… A moins que vous soyiez particulièrement proches d’eux (ce qui serait possible d’ailleurs mais bon…) ; je pense tout bêtement, pardonnez-moi, qu’ils vivaient tout simplement de l’Esprit-Saint au quotidien, ce qui leur permettait d’accomplir tout ce que le Seigneur leur demandait, “à un instant t” pour reprendre l’expression moderne (à moins que nous n’ayions pas la même définition de “monotâche” ? Est-ce la faculté de ne savoir faire qu’une seule chose à la fois, ou d’en faire plusieurs différentes en même temps ?) ; et en quoi une femme ne serait pas, par définition (la vôtre), monotâche ? Cela sort d’où ? Je suis chef d’entreprise, et peut comparer au quotidien homme et femme au travail, et je puis vous assurer que la réponse n’est pas aussi binaire que vous l’affirmer ;
ceci dit, ce n’est pas bien grave, je vous laisse vous remettre au “travail” !
cordialement
Papa
J’ai lu (sur les sites politiquement corrects) tant de violence contre ces pères ! Heureusement sur ce salon j’ai trouvé la réaction normale : de la compassion ! Quel scandale, quel cynisme de s’acharner sur ces pères (ou mères, même si effectivement c’est beaucoup plus masculin d’oublier un enfant) qui sont les premières victimes de ces drames.