Avoir un mot différent de la ligne officielle vous exclut du RN. Philipe Vardon déclare dans Nice-Presse :
Mettons les choses dans l’ordre : je suis le président du groupe d’opposition RN à la ville et la métropole de Nice, je suis conseiller régional, je suis membre du conseil national où j’ai été élu par les adhérents de notre mouvement. J’ai par ailleurs dirigé la campagne de Thierry Mariani il y a moins d’un an et celle de Jordan Bardella — pour les élections européennes, que nous avons remportées — il y a deux ans. Bref, il me semble plus que naturel que le Rassemblement National m’apporte son soutien. Qui pourrait comprendre que ce ne soit pas le cas?
Que dites-vous au parti ? Il pourrait y avoir 3 candidats du même camp (RN, Reconquête et dissident) dans cette circonscription…
J’ai appris cette histoire de sollicitation de l’investiture RN par Benoît Kandel, pour être candidat dans la même circonscription que moi donc, par la presse. Benoît Kandel n’est pas et n’a jamais été membre du RN, n’a même jamais appelé à nous soutenir, ne serait-ce qu’au second tour des élections municipales ou de la présidentielle. Si je ne prenais pas autant la politique au sérieux, je serais tenté d’en sourire. Cette candidature n’a évidemment rien de spontané. J’imagine que cela l’amuse, mais c’est irresponsable, et je me désole de ce triste spectacle. Pour moi, la politique est une chose sérieuse. Je suis en tout cas dans la démarche inverse : certains cherchent à diviser, je veux rassembler. J’ai clairement dit que ma candidature était une candidature d’union, et que je comptais bien m’adresser aux électeurs de Marine Le Pen évidemment, mais aussi à ceux d’Eric Zemmour et aux LR qui refusent la soumission au macronisme triomphant.
Payez-vous vos critiques sur l’organisation locale du RN, ou votre retrait, pendant une partie de la campagne de Marine Le Pen?
Oui, quand j’estime que les actes de certains ne visent qu’à servir leurs petits intérêts et qu’ils nuisent à notre cause, je le dis.
Oui, quand j’estime que le parti est dans l’erreur — comme par exemple aujourd’hui en refusant de discuter d’une coalition aux élections législatives, je le dis.
Je ne suis pas un courtisan mais un militant.
Cette liberté de parole serait donc trop insupportable? Je n’en sais rien au fond, mais je ne compte pas changer cela.