Laurent Obertone est journaliste diplômé de l’Ecole de
Lille. Après avoir travaillé pour un hebdomadaire français, il s'est
consacré à l'écriture de "La France orange mécanique". Il déclare à Atlantico :
"Mon livre n'est pas
qu'une analyse clinique de la criminalité. Il est aussi le portrait
brutal d'une réalité dissimulée sous des expressions devenues banales.
Quand on parle de viol avec violences, on ne parle pas de météo. Il faut
redonner du sens aux choses. […]La France Orange Mécanique est
également un réquisitoire contre les grands médias qui, selon vous,
minorent la réalité de l’insécurité. Ne craignez-vous pas que votre
livre soit boycotté par certains médias ?À
partir du moment où l'information est lancée (par Atlantico puis par
RMC), les grands médias suivent le mouvement. Y compris les médias
conditionnés par une hostilité réflexe contre tout ce qui piétine leur
dogme. S'ils ne peuvent pas tuer un livre par le silence, ils tenteront
de le tuer par la calomnie. […]Mon
livre est avant tout un témoignage, en effet. Ce constat montre que la
prison, juste et efficace, est abandonnée au profit de sanctions
« alternatives » aberrantes parce qu'elle ne dissuadent pas et ne
punissent plus. Ce constat montre que la politique est impuissante, que
gouvernants, médias et administrations sont cloisonnés dans le déni
idéologique de la réalité, qu'ils mènent une course morale contre la
liberté de penser. Si l'on est certain d'avoir raison, pourquoi
restreindre cette liberté ? Mon constat montre encore que l'immigration
massive ne peut qu'accroître mécaniquement l'ultraviolence, entre autres
désagréments. Des mesures simples permettraient de venir à bout de
l'insécurité… Personne n'a le courage ni la volonté de les imposer. […]13
000 vols, 2 000 agressions, 200 viols, toutes les 24 heures : Manuel
Valls a confirmé ces chiffres. Mais que peut-il faire de plus ? Notre
police et nos lois sont irréprochables, si la justice persiste à ne pas
sanctionner les criminels, par manque de moyens ou par idéologie, rien
ne changera. Valls est une marionnette : un ministre de l'Intérieur n'a
plus aucun pouvoir sur l'insécurité. Ce n'est pas lui qui peut décider
de construire des prisons ou de faire appliquer la loi. Je doute fort
que Christiane Taubira, qui fait montre chaque jour de son époustouflant
angélisme, ne daigne un jour jeter un œil sur ce livre, pas plus
qu'elle n'a jamais daigné regarder la criminalité en face.La
gauche est dans une logique de négation, la droite aussi, parce qu'elle
a peur de la gauche. Le gouvernement Hollande n'a que ses bisous et ses
rêves à proposer aux honnêtes gens qui sont chaque jour aux prises avec
la triste réalité. Et s'ils se plaignent, c'est qu'ils sont des
racistes, des salauds. Avec Taubira jamais la justice n'a été si loin de
son rôle originel. Les solutions éventuelles la dépassent : elles
concernent l'immigration, la construction massive de prisons, la mise au
pas de l'administration… Avant
de penser à des solutions, il faut cesser d'avoir peur des
excommunications de la gauche, qui paralysent toute action. Le bon sens,
ce fameux sens commun fondateur de nos sociétés, doit reprendre le
dessus."