Les personnes en possession de billets en francs français disposent encore de 5 mois pour échanger leurs coupures contre des euros auprès de la Banque de France, a rappelé cette dernière dans un communiqué lundi.
"Après le 17 février 2012, plus aucun billet en francs ne sera échangeable".
Commentaire d'un internaute sur Facebook :
"Ils sont certains de ne pas se planter de sens ?"
Dans Le Monde, Jacques Sapir estime que la dette de la Grèce n'est pas remboursable :
"une sortie de la zone euro par la Grèce, et même simplement l'annonce d'un défaut, ne serait-ce que partiel, déclenchera un processus de contagion qui touchera tout d'abord le Portugal, puis, très rapidement, l'Espagne, et enfin, l'Italie, la Belgique, et finalement la France. Ce processus d'implosion de la zone euro, par ailleurs, n'est pas seulement lié à la contagion que provoquerait la sortie de la Grèce, il faut savoir qu'un pays comme l'Espagne devra faire face à une situation sociale et économique très difficile en 2012. En effet, les allocations chômage en Espagne ne durent que deux ans. Et l'on voit à ce moment que plus de la moitié des chômeurs, qui représentent aujourd'hui 21 % de la population active, se retrouveront sans aucune ressource. Cela imposera soit des dépenses importantes pour les solvabiliser, soit des dépenses tout aussi importantes pour solvabiliser les banques, qui seront confrontées à des prêts non remboursés de manière massive. La crise de la zone euro apparaît aujourd'hui comme inéluctable. […]
Si l'Allemagne sortait de la zone euro, ce ne serait d'ailleurs pas une catastrophe. Le deutsche mark retrouvé se réévaluerait fortement par rapport à l'euro maintenu. Les pays de la zone euro pourraient ainsi rééquilibrer leur commerce extérieur avec l'Allemagne. Mais politiquement, c'est une solution qui apparaît très peu probable. Il est à craindre que nos gouvernements s'obstinent dans des perspectives de sauvetage de la zone euro et qu'ils soient acculés d'ici à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine à la perspective d'un éclatement général de cette zone."
lama12
Contrairement aux français qui ont détruit leurs francs (sauf ceux qui sont restés dans des bas de laine), les allemands ont gardé leurs DM.
C’est dire qu’un retour à leur monnaie fétiche se ferait très facilement, par un jeu d’écriture sur les comptes bancaires et, par des échanges de billets de banque, dès que les guichets seraient approvisionnés.
jano
Oui la situation financière est chaotique, mais voir la disparition de l’Euro c’est un peu croire au Père Noël! Le problème est plus
politique que financier. Nos “élites” s’accrocheront à l’euro et à l’Europe pour sauver leur galette!
Papon
Il pourrait ajouter “…les USA non plus”.
PG
La fin de l’article de J. SAPIR est moins convaincant : nationaliser le crédit en prenant comme modèle la Chine communiste et la Russie post communiste comme ”modèles” témoigne de l’étatisme post marxiste de J. SAPIR, qui fut un admirateur du planisme soviétique ”modernisé” sous SOUSLOV….
J. SAPIR demeure un économiste socialiste, en ce sens que pour lui la société n’est rien et l’Etat est tout. Il ne voit pas que l’Euro était un édifice socialiste keynésien, ce que Margaret THATCHER avait très bien diagnostiqué, préférant un Euro comme monnaie commune, et non comme monnaie unique. JM LP avait eu un échange très dur sur ce point dans une émission de télé avec KOUCHNER dans les années 90 : celui-ci lui avait reproché son ”nationalisme radin”, argument dont on mesure maintenant la grande pertinence.
Mais pour être juste, il faut reconnaître à J. SAPIR le mérite qui est le sien : il a dit et prédit publiquement, avec qq rares économistes qui osèrent comme lui briser le tabou, que l’€uro ne résisterait pas à la crise mondiale. Au printemps dernier, chez TADDEI, il avait annoncé la fin de l’€uro pour la fin de cette année : nous y sommes.