Au sein du groupe parlementaire LREM, Agnès Thill multiplie les prises de parole sur la bioéthique en ne cachant pas son hostilité à l’extension de la PMA.
Totalement inconnue il y a un an, Agnès Thill a été repérée sur l’écran radar de LREM à l’occasion de débats internes sur la fin de vie. En février dernier, alors que 150 de ses collègues signent dans Le Monde l’appel du député Jean-Louis Touraine en faveur d’une nouvelle loi sur la fin de vie, elle laisse entendre ses doutes sur le sujet. Aujourd’hui, elle fait désormais figure d’opposante de l’intérieur sur les questions de bioéthique, véritable caillou dans la chaussure du groupe majoritaire. L’immense majorité des élus LREM est ainsi favorable à l’extension de la PMA. Pas elle.
Elle explique :
« Lors de la campagne législative, j’étais plutôt pour. Mais mon opinion a évolué avec le temps, notamment à la faveur des auditions menées à l’Assemblée sur la bioéthique. Je ne me rendais pas compte des conséquences d’un tel changement. Désormais, j’ai changé d’avis. » « D’un côté, on lance un plan pauvreté, notamment pour venir en aide aux mères seules, et de l’autre, on va créer des familles monoparentales et placer des enfants en situation de précarité affective et financière ». « J’ai élevé seule ma fille, et cela n’a pas été sans mal. Bien sûr, les enfants se développent, ils sont normaux, brillants, ils peuvent réussir dans la vie. Mais il n’empêche qu’il leur manque une aile. »
Néanmoins, ils ne seraient qu’une petite dizaine au sein des élus LREM à y être hostiles.