Gènéthique dévoile les mauvais chiffres de la PMA, que l'Agence de Biomédecine a publié en catimini :
"La PMA est aujourd’hui omniprésente, banalisée et représente 24 000 naissances par an en France. Promesse de l’enfant désiré, elle tend à devenir l’unique réponse de la profession médicale face à l’infertilité. Pourtant cette promesse n’est pas tenue, en témoigne les « taux de succès » qui ne s’améliorent pas.
Dans ce contexte, l’Agence de Biomédecine (ABM), qui « a pour mission de suivre et d’évaluer les activités cliniques et biologiques d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP)» a publié lundi, en toute discrétion, son évaluation des résultats des centres de FIV et des laboratoires d’insémination pour l’année 2013. Des chiffres, des graphiques, des statistiques pour évaluer le nombre d’enfants « produits » : la froideur et l’indifférence du contrôle de l’efficacité technique.
Ces résultats sont chaque année attendus et redoutés par les centres qui tiennent à leur réputation. Les taux de chaque centre sont comparés à la « moyenne nationale », ayant été au préalable ajustés selon l’âge des femmes, le nombre d’ovocytes recueillis par femme et le contexte viral.
Depuis 2010, l’ABM se félicite d’avoir mis en place un « registre des FIV », qui lui facilite la tâche. Elle y collecte les données des 101 centres d’AMP français. Pour l’année 2013, l’ensemble des centres a réalisé 58 035 ponctions d’ovocytes, chez des femmes de 34,4 ans en moyenne. En moyenne, 8,7 ovocytes sont obtenus par ponction, et 4,5 embryons en sont issus. De là, seul 1,7 embryon en moyenne est transféré. Au final, le « taux d’accouchement issus d’embryons frais » est de 19,7%, et le « taux d’accouchement issus d’embryons congelés » de 14,4%.
Concernant les « laboratoires d’insémination », 163 sont inclus dans les statistiques de l’ABM. Ils ont réalisés 50 324 inséminations artificielles en 2013, et le taux d’accouchement moyen est de 10,6%.
On comprend que ces chiffres n’aient pas fait l’objet d’une campagne dont l’ABM a le secret. Et l’on s’interroge : comment les autorités sanitaires peuvent-elles admettre une technique comportant un taux global aussi élevé d’insuccès et de pertes ?"
Il existe des alternatives à la PMA. Par exemple la naprotechnologie, une technique scientifique utilisée dans le traitement de l’hypofertilité, c’est-à-dire dans une baisse de la fertilité. Cette méthode fait le pari que l’on peut restaurer la fertilité en traitant certains déséquilibres naturels souvent négligés par la gynécologie traditionnelle : problèmes hormonaux, malformations, ou encore déséquilibres nutritionnels. La naprotechnologie se diffère de la procréation médicalement assistée PMA car elle fait précéder le diagnostic avant toute démarche : les personnes qui viennent consulter font tout de suite une batterie d’examens. Ce n’est que dans un deuxième temps qu’un médecin établit un diagnostic et propose un traitement. Dans une procédure de PMA, les examens médicaux s’effectuent au compte- goutte. Le seul objectif est de réussir la fécondation in vitro (FIV). Par conséquent, le sentiment d’être dépossédé de sa fertilité se double d’un jugement sévère sur le manque de rigueur scientifique pratiquée en PMA .
La naprotechnologie permet ainsi de concilier approche médicale et respect des données naturelles. Car de nombreux couples se voient entraînés dans des parcours médicaux lourds, sans alternative. La médecine classique préfère orienter vers la PMA rapidement, tant on sait que les taux de réussite baissent avec le temps. L’objectif de la naprotechnologie est de comprendre l’hypofertilité avant d’agir : rythme de vie, freins personnels, histoires individuelles. Les médecins prennent donc en considération la personne dans sa totalité. Dans chaque démarche, deux personnes sont à l’écoute des couples : une instructrice pour écouter et enseigner le relevé des données, et un médecin pour traiter. Le parcours dure en moyenne 18 mois. En moyenne, ce sont 50% des couples suivis qui peuvent alors donner la vie naturellement. Le taux de réussite est quand même bien meilleur.