Dimanche soir sur Twitter, il fallait prendre sa dose de pop corn pour assister aux échanges entre les deux députés de La République en marche Aurélien Taché et François Cormier-Bouligeon…
Tout a commencé par une déclaration du député LREM Agnès Thill dans l’émission C Politique sur France 5. Hostile à la PMA bien que membre de la majorité, l’élue a dénoncé :
«Nous lançons le plan (contre la) pauvreté et nous allons créer des femmes seules avec enfants».
Le député du même parti Aurélien Taché s’en est pris à elle sur Twitter.
«Quand on est progressiste, ce n’est pas en maintenant une discrimination légale qu’on lutte contre la pauvreté Agnès Thill mais avec une politique sociale émancipatrice qui facilite l’accès aux modes de gardes et à l’emploi ainsi que nous le faisons!».
Le député également LREM François Cormier-Bouligeon a volé au secours de sa collègue en dénonçant le positionnement d’Aurélien Taché sur la laïcité :
«Tu n’es peut-être pas le mieux placé cher Aurélien Taché pour faire la leçon sur le progressisme au vu de tes positions plus proches du communautarisme que de la laïcité. Agnès Thill défend des propositions personnelles et a le mérite de ne pas engager (le groupe) de la République en marche».
Aurélien Taché, qui a participé à la cérémonie de pose de la première pierre de la mosquée de Jour-le-Moutier dans le Val-d’Oise, avait été critiqué en mai dernier pour avoir défendu la responsable voilée de l’UNEF.
Et l’échange est monté :
«Défendre les libertés pour toutes et tous, quelle que soit l’orientation sexuelle, l’origine ou la religion, c’est cela le progressisme. En exclure les musulman(e)s… cela porte un autre nom et c’est un délit, pas une opinion».
François Cormier-Bouligeon :
«Ton accusation est grave et insultante. Elle démontre la mauvaise foi de ton positionnement qui indigne nombre de nos collègues. Assigner une partie de nos concitoyens à l’observance des pratiques les plus obscurantistes est contraire à l’idée même d’émancipation».
C’est La Manif Pour Tous qui a raison : le débat sur la PMA est loin d’être apaisé, jusque dans les rangs de la majorité. Par conséquent, Emmanuel Macron doit renoncer de légiférer sur ce sujet.