Voici la copie d’une lettre envoyée par un de nos lecteurs au chef de l’Etat :
Monsieur le Président,
En tant que citoyen français, il me semble important que je puisse vous aider dans votre belle mission au service du Bien Commun en vous informant de la réalité. J’aimerais dans cette lettre pouvoir très simplementvous faire remonter ma petite expérience sur le terrain.
Educateur et directeur d’accueil de loisirs dans un quartier prioritaire, je voudrais témoigner dans cette période de débat sur la PMA sans père de ce que je vois concrètement dans mon travail.
Une part importante d’enfants fréquentant l’accueil ne connaissent pas du tout leur papa pour des raisons souvent douloureuses. L’autre partie des enfants voit leur papa uniquement en vacances ou le WE. Je tiens à vous affirmer que les enfants dans ces situations souffrent, que cela se voit et se traduit souvent dans leur comportement. Sans connaitre les situations familiales, il n’y a pas besoin d’avoir faire 15 ans d’études pour deviner quel enfant voit assez ou non son papa !
En mars dernier, Kévin (11 ans) n’ayant jamais connu son papa, me demandait « Gabriel, c’est quoi un homme ? toi t’es un vrai homme ? ». C’est à la suite de cette question que j’ai décidé de ne plus me taire ! Cet enfant sans repère masculin et paternel va certes grandir et vivre comme tous, mais gardera toute sa vie cette question lancinante… sans que personne ne puisse vraiment lui répondre. Seul son père pourrait incarner cette réponse que chaque homme se pose.
Ce cas parmi tant d’autres dans les 40 enfants que nous accompagnons m’inquiète. Je suis révolté de voir que nous usons beaucoup d’énergie à tenter de réparer, soigner, éduquer ces enfants sans père ou avec un père à demi présent et que vous vous apprêtez à augmenter ces cas avec la PMA sans père… quelle injustice ! Combien d’argent du contribuable va-t-il falloir encore verser pour apaiser ces souffrances ?
Oui Monsieur le Président, un enfant a besoin d’un papa pour grandir ! Nous ne pourrons jamais le prouver scientifiquement, il en est ainsi des choses qui nous dépassent. Je n’ai pas fait d’étude sociologique, de psychologie, de médecine, …etc mais le réel nous permet toujours de comprendre un peu mieux ces mystères qui ne nous appartiennent pas.
« Un grand pouvoir implique une grande responsabilité », il est de votre responsabilité d’empêcher le vote de cette loi injuste et beaucoup de Français comptent sur vous.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma respectueuse considération.
