Communiqué de Marie-Christine Arnautu, député français au Parlement européen, Conseiller municipal et métropolitain de Nice :
La semaine dernière, Marlène Schiappa déclarait que l’extension de la PMA aux couples de femmes homosexuelles sera votée et la pratique intégralement remboursée. Excusez du peu ! Pour elle, l’interdiction de la PMA pour les couples de femmes « est une discrimination parce que ça veut dire que du fait de votre vie amoureuse ou sexuelle, vous êtes discriminées ». Et, poursuit-elle, « on ne remplace pas une discrimination par une autre discrimination » pour justifier son remboursement. Chacun appréciera à sa juste valeur la pertinence des éléments de langage du ministre, mélange d’inepties et de prêt-à-penser politiquement correct.
Emmanuel Macron, quant à lui, recevait au Palais de l’Élysée une quinzaine d’associations militantes LGBTIQ, l’occasion pour leurs représentants de dicter au gouvernement leur agenda et leurs revendications. Le report de l’examen du projet de loi bioéthique à l’été prochain, après les élections européennes, a été jugé inacceptable par les partisans de la PMA pour tout.e.s. Embrayant sur les demandes des associations lesbiennes, Marlène Schiappa l’a redit : l’extension de la PMA doit avoir lieu « le plus tôt possible ».
Les caprices des couples lesbiens ne sauraient en effet attendre, pas plus que ceux des couples gays qui déjà réclament la légalisation de la GPA au nom bien sûr de l’égalité, quitte à faire plier la nature par la loi. L’une des militantes lesbiennes présente à la réunion l’a crûment dit au président de la République : « c’est la République qui ne me respecte pas en tant que lesbienne. Vous êtes citoyen hétérosexuel et vous avez plus de droits que moi ». Fermez le ban ! Il n’en fallait pas plus pour qu’Emmanuel Macron s’exécute : la loi ouvrant la PMA sera bien promulguée courant 2019.
La stratégie de l’intimidation fonctionne à plein régime pour faire passer cette énième exigence des groupes LGBTIQ, lesquels croient déceler en chaque contradicteur un homophobe. Le modèle familial ainsi subverti, ils poursuivent l’œuvre de déconstruction entreprise depuis plusieurs décennies pour « libérer » l’individu de ses chaînes que seraient sa nation, sa famille, sa culture, sa religion…
Présentée comme une avancée sociétale à laquelle il faudrait souscrire sous peine d’excommunication latae sententiae par le système politico-médiatique, l’extension de la PMA incarne en réalité une étape supplémentaire dans ce basculement civilisationnel dont Christiane Taubira se félicitait. En nommant, hier, l’ancienne garde des Sceaux “homme politique” de la décennie, le magazine GQ ne s’y est d’ailleurs pas trompé. Le mariage dit pour tous a de fait :
- opéré une révolution anthropologique en institutionnalisant l’indifférenciation sexuelle et en décrétant périmée la définition du mariage comme étant l’union d’un homme et d’une femme,
- bouleversé les règles de la filiation puisque désormais certains enfants auront inscrit sur leur état civil les noms de deux pères ou de deux mères.
Exit donc l’altérité sexuelle, exit aussi l’intérêt de l’enfant supplanté par le droit à l’enfant quand je veux, comme je veux. Et avec la PMA étendue aux femmes célibataires et aux couples lesbiens, exit le père réduit au statut d’éprouvette pour le plus grand bonheur des multinationales à l’affût de nouveaux profits dans ce marché lucratif qu’est devenue la procréation.