Alors que nous commémorons le premier anniversaire de l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, un lecteur nous envoie ce poème qu’il avait composé sous le coup de l’émotion:
Notre Dame est meurtrie et la France avec Elle
Les yeux figés d’horreur et d’incrédulité
Voient sombrer dans le feu la flèche et les poutrelles
En révélant l’abîme de son impiété.
L’ogive montait vers l’Etoile du matin
Ainsi invoquait-on le saint nom de Marie
Mais la voûte éventrée dévoile un ciel d’humains
Aux reflets de jouissances : le ciel de Paris.
Compagnons, rebâtir ce n’est plus votre affaire
Seuls, devront être admis « designers » sans respect
Pour l’œuvre du passé, à quoi ils font la guerre
Prions pour leur salut la Reine de la Paix.
Quand célébraient l’amour à la Mère Sans Tache
Architectes, maîtres verriers, tailleurs de pierre
Ne comptaient point le prix, ni la peine à la tâche
Ni le temps, pour porter les cœurs à la prière.
Par ses roses de pierre et de verre enchâssé
En des tons chatoyants, en formes harmoniques
Rayonnent les verrières. Alors, la Chrétienté
Entrevoit la beauté de la Rose mystique
Le jugement dernier sculpté au grand portail
Invite à méditer sur son sort éternel
Tout chrétien sait qu’il peut, qu’il soit saint ou canaille
Prier, pour son âme, Marie Porte du ciel.
Denis et Geneviève au berceau de la France
Vingt-huit rois d’Israël, dont Marie est promesse
Cèdent avec respect pompes et préséances
Tous honorant Marie Trône de la Sagesse
Tournée vers le ponant où, le soir, la lumière
Joue entre les arcades ciselées des tours
La Mère du Sauveur que deux anges vénèrent
Présente à la Cité son enfant, Dieu d’amour
Ils voudraient bien pouvoir le livrer à Mammon
Tous ces marchands du Temple, et en monnaie d’échange
Pourraient défigurer, inspirés du Démon,
Ce joyau consacré à la Reine des anges.
O Notre Dame, face à ce sublime ouvrage
Sculpté en majesté, bâti en votre honneur
Blessé, fragilisé, que ce terrible outrage
Nous aide à retrouver la foi des bâtisseurs.
F. JACQUEL
En un mot comme en mille :
🙏👏🙏👏🙏👏🙏👏🙏
Collapsus
Merci cher lecteur anonyme.
Philippe de Villiers confiait à Eric Zemmour que nos ennemis n’avaient de cesse que de nous confisquer les lieux de poésie. Notre Dame sera-t-elle leur prochaine cible ?
philippe paternot
au bout d’un an, on ne sait toujours pas comment un mégot mal éteint a pu embraser des poutres de chêne aussi grosses !
les labos de police scientifique ne mettent que quelques heures pour dépister des feux criminels ; nous cacherait on la vérité par complotisme ?