Dans les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy rappelle que la politique familiale ce n'est pas la politique sociale :
"La politique sociale vise à faire en sorte que les plus pauvres aient accès aux soins, au logement, etc. Il est donc logique qu’elle soit modulée en fonction des revenus – même si cela constitue désormais une usine à gaz qui ruine la France. Mais la politique familiale vise à faciliter la natalité et donc à faire en sorte qu’un ménage avec enfants ne perde pas de pouvoir d’achat par rapport à un ménage sans enfant percevant les mêmes revenus. En réalité, nous étions déjà loin de cette « neutralité » du nombre d’enfants. Les parents de familles nombreuses, qui « cotisent » plus pour l’avenir du pays, perdaient massivement du pouvoir d’achat. Ne serait-ce que parce que, le plus souvent, une mère de famille est obligée d’interrompre sa carrière au moins momentanément – ce qui a des conséquences importantes sur son salaire, sur sa carrière et sur sa retraite. Si les socialistes étaient logiques – mais il est vrai que c’est une contradiction dans les termes –, ils moduleraient aussi les retraites en fonction de cette ponction de pouvoir d’achat consentie par les parents. Au lieu de quoi, ils viennent de taxer la majoration de retraite des personnes ayant élevé 3 enfants ou plus. C’est donc bien à la politique familiale elle-même qu’ils en veulent.
Il est vrai qu’il faut choisir entre politique familiale et (absence de) politique migratoire. Si la France soutenait la natalité des Français, elle ferait des économies énormes sur l’immigration. Une nouvelle fois, on constate la préférence étrangère des socialistes. Peut-être faut-il revenir au B-A BA, qui échappe totalement à M. Hollande : la seule raison pour laquelle la société peut et doit s’intéresser aux familles, c’est pour encourager la naissance et l’éducation des enfants, conditions de la survie de ladite société. C’est la seule justification du statut protecteur du mariage. C’est la seule raison des allocations familiales. C’est la seule raison de toute la politique familiale. […]